La high-tech est en pleine mutation générationnelle. La guerre des formats oppose PC, tablettes et téléphones, les liseuses s’invitent sur les tables de chevet, les logiciels se virtualisent. et le tout se promet de nous faire entrer dans une réalité « augmentée ». Et si nous vivions une époque -technologique- formidable?

Certains objets commencent ainsi à perdre de leur simplicité d’origine pour devenir plus complexes et plus riches. C’est le cas des téléviseurs avec l’émergence de la 3D, la multiplication des services connectés au Web et les nouvelles technologies d’affichage des écrans. C’est vrai aussi avec les téléphones mobiles. Si quelques modèles irréductibles résistent encore à la tentation du couteau suisse, l’immense majorité de ces smartphones se sont transformés en de véritables bombes multimédia. Le smartphone est devenu un PC de poche et l’on prédit qu’en 2014, le surf se pratiquera majoritairement depuis un terminal mobile. La parfaite intégration des réseaux sociaux dans les nouveaux smartphones serait la principale cause de ce glissement.

Avec les ordinateurs, on assiste précisément au phénomène inverse. Fini l’informatique qui ronronne et les bécanes trop compliquées. Place aux netbooks allégés et aux tablettes au look minimaliste. Ces dernières ne s’embarrassent même plus de clavier, se trimballent sous le bras, démarrent en un clin d’£il et se connectent au Net d’un glissement de doigt sur l’écran tactile. Mais l’informatique mobile n’est pas un long fleuve tranquille. La généralisation de ces tablettes pourrait, très vite, sonner le glas des netbooks dont les ventes atteindront leur pic d’ici deux ans avant de commencer à régresser.

De leur coté, les appareils photo réunissent le meilleur des deux mondes. De l’ultra compact de base au reflex de baroudeur, chaque utilisateur y trouve maintenant son compte. Le modèle compact avec objectifs amovibles est une nouvelle illustration du renouvellement constant des formats numériques. Quant aux caméscopes, ils ont laissé tomber leur carapace pour se muer en mini caméras de poche simplissimes. Tout naturellement.

Et l’e-book ? Longtemps présenté comme l’Arlésienne, le livre électronique a atteint sa maturité technique tandis que les nouveaux ouvrages digitalisés se multiplient dans les e-shops. Les liseuses basées sur l’encre électronique sont encore monochromes, mais les premiers modèles supportant la couleur commencent à sortir des usines chinoises. Les pionnières sont attendues pour la fin de l’année.

Si la technologie bouscule le matériel, il en va des même des applications. La réalité augmentée, qui vise à ajouter des informations en temps réel sur les images captées par nos écrans (grands et petits) s’imposera comme nouvelle technique commerciale.

Jadis vendues sous forme de DVD, nos applications favorites, du traitement de texte au tableur, évoluent vers un support virtualisé. Le « Cloud Computing » est en train de transformer Internet en un immense ordinateur central dont nos terminaux utiliseront les applications distantes. Sans doute seront-elles tarifiées à l’usage ou par abonnement mensuel.

Mais si les logiciels bureautiques quittent nos disques durs pour se réfugier sur le Web, les AppStores, ces magasins en lignes pour terminaux mobiles sont déjà entrés dans nos habitudes. Pas un constructeur de téléphone, pas un opérateur, pas un système d’exploitation nomade qui ne propose ses propres « applis » gratuites ou payantes. Les nouvelles technologies n’ont sans doute jamais si bien mérité leur nom. n

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