Louis Danvers
Louis Danvers Journaliste cinéma

PETER JACKSON PROPOSE UNE ÉDITION SPÉCIALE DU DERNIER VOLET DE SA SECONDE TRILOGIE D’APRÈS TOLKIEN. AVEC LE PLEIN D’IMAGES INÉDITES.

The Hobbit: The Battle of The Five Armies

DE PETER JACKSON. AVEC MARTIN FREEMAN, IAN MCKELLEN, RICHARD ARMITAGE. 2 H 43. DIST: WARNER.

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Avec Peter Jackson, le concept de version longue est devenu système, chaque amateur de ses deux sagas adaptées de Tolkien sachant fort bien, en quittant la salle de cinéma, qu’une future édition spéciale sur DVD et Blu-ray disc proposera de nombreuses images inédites. Le premier volet de la trilogie du Hobbit fut ainsi rallongé de treize minutes, et le deuxième de 25. Le réalisateur avait annoncé une « repasse » d’une demi-heure pour le dernier film de la saga. C’est finalement d’une vingtaine de minutes supplémentaires que s’enrichit The Hobbit: The Battle of The Five Armies dans le nouveau coffret diffusé tant en version compacte qu’en boîtier « collector » avec une statuette de Gandalf et Bilbo. Nous nous garderons bien de « spoiler » votre plaisir de découvrir les scènes ajoutées. Sachez juste déjà qu’elles offrent du grand spectacle, privilégient l’action et ne tiennent aucunement du remplissage inutile. La nature essentielle du film, mélange compact d’enchaînements belliqueux et de questionnements shakespeariens, superbement incarnés dans le personnage de Thorin Oakenshield et son interprétation habitée par Richard Armitage. Les funérailles de ce personnage tourmenté figurant au nombre des plus belles séquences rajoutées par Jackson à son montage initial.

Pour qui n’aurait pas vécu l’expérience (révolutionnaire) d’une projection en 48 images secondes dans les quelques salles proposant ce régal, la vision de The Battle of The Five Armies en Blu-ray offre un rendu… supérieur à celui des projections « normales »! Question de proximité de l’écran, question de luminosité aussi, chaque détail s’exprimant avec une précision hallucinante (culminant dans le meilleur standard télévisuel qu’est le OLED 4K avec ses noirs vraiment noirs). La splendeur esthétique inhérente à la démarche de Jackson s’épanouit dans les avancées technologiques avec plus d’évidence artistique encore que celle de James Cameron. Les suppléments de la version longue en bénéficient aussi. Nous y pénétrons dans les coulisses du film avec délectation.

Si le disque 2, rassemblant les témoignages des participants dans une chronique plaisante, reste dans la norme des « making of » jacksoniens, le troisième et dernier disque du coffret simple fait le rapprochement -si souvent évoqué mais rarement si clair- entre le tournage d’un film et une opération militaire. On y voit Jackson et ses nombreux complices se mettre littéralement en ordre de bataille pour rendre le plus crédible et percutant celles qui vont rythmer le film. C’est très impressionnant!

LOUIS DANVERS

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