PRODUITS PAR JIM DIAMOND (THE WHITE STRIPES, THE DIRTBOMBS), LES BRUXELLOIS PASSENT À LA VITESSE SUPÉRIEURE ET DOUBLENT SUR LA BANDE D’ARRÊT D’URGENCE.
Fin mars 2012. Beersel. Le Studio Pyramide. Dans la tranquillité de la campagne bruxelloise, les Driving Dead Girl terminent d’enregistrer le rock’n’roll I think the Drums Are Good. Leur troisième album après 50 000 Dead Girls Can’t Be Wrong et Don’t Give A Damn About Bad Reputation. L’Experimental Tropic Blues Band avait fait produire son dernier disque par Jon Spencer. Les Driving Dead Girl ont embauché Jim Diamond. Le nom est moins ronflant, certes. Mais le bonhomme a tout de même joué de la basse dans les Dirtbombs et enregistré – excusez du peu- les deux premiers disques des White Stripes. Le « sympathetic sound of Detroit » en somme.
« On voulait aborder autre chose. Eventuellement chercher un son différent, explique le chanteur Dimitri Rondeau. On s’est donc adressé à d’autres ingénieurs que d’habitude. »
Les Driving ont pris contact avec Steve Albini. Des Belges aussi. « Le mec de Triggerfinger par exemple. Il était hors de prix. Albini n’était pas donné non plus et en prime il ne voulait bosser que dans deux studios en Europe. Un dans le sud de la France et un en Angleterre, je crois. Pour couronner le tout, il avait déjà annoncé la couleur: il enregistrait, point barre. »
Plutôt en quête d’un directeur artistique, de quelqu’un qui leur livre ses conseils avisés, les Driving Dead Girl ont donc fait appel à Jim Diamond. « Gratte, basse, clavier, tambourin. Il a apporté plein d’idées. Il n’y a qu’à la batterie qu’il n’a pas touché, confie le guitariste Ronald Dondez. Jim a en plus débarqué avec plein de vieilles pédales. C’est le roi de la fuzz. »
« Tu veux jouer, achète une guitare… »
Un rock à l’esprit presque gospel par-ci (Vinnie and The Morphine), une basse un peu black à la Funkadelic par-là… Les Driving Dead Girl reprennent les Cramps (New Kind of Kick) et sonnent à l’occasion Blues Explosion (I Don’t Care About You)… Il y a aussi du Black Keys ou encore du Hanni El Khatib sous la pédale d’un disque sale, intuitif, garage mais pas seulement, enregistré par François Vincent et finalisé à Detroit.
« D’emblée, j’avais prévenu Jim qu’on s’intéressait à la nouvelle vague de la côte Ouest: Thee Oh Sees, Ty Segall, se souvient Dimitri. Je veux dire à leur son sale, à leur énergie. Qu’on ne voulait surtout pas sonner comme un groupe de stade. »
De retour d’une tournée de quinze jours en Suisse, France, Autriche et dans les pays de l’Est, les DDG se produiront le 25 octobre à l’Ancienne Belgique. « Les petits jeunes te font des trucs très pop qui peuvent passer à la radio. Nous, nous cherchons autre chose. Le but, ça a toujours été de donner des concerts. Pas de passer sur les ondes ni même d’enregistrer des disques. Mais on atteint une certaine maturité je pense. Une maturité qu’on veut spontanée. C’est facile, le rock. Si tu veux jouer, vas-y, fonce, achète une guitare… »
I THINK THE DRUMS ARE GOOD, DISTRIBUÉ PAR AT(H)OME/ WAGRAM.
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À L’ANCIENNE BELGIQUE LE 25/10.
JULIEN BROQUET
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