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« Strum and Thrum »

En français, « jangle » signifie « retentir ».  » Avec un bruit métallique ou avec fracas » , précise le Larousse. Dans le cas présent, le terme fait référence au scintillement de la musique et à des riffs de guitare qui sonnent comme des carillons. Genre oublié malgré ses nombreux héritiers, la jangle pop a secoué les années 80 de ses ambiances lumineuses et de son spleen. Dérivée du rock alternatif, elle marque alors un retour aux mélodies pop et aux guitares des sixties. Modernisant à sa manière les Byrds et Big Star… La jangle pop a voyagé. L’étiquette a été collée sur la musique des Smiths, sur le Dunedin sound néo-zélandais (The Chills, The Clean)… Puis REM lui a offert les joies d’une conquête planétaire. Mais avec ses paroles souvent cryptiques, ce son brut et amateur qui sentait bon les joies du Do It Yourself, elle resta en bien des cas à l’écart du mainstream. C’est à la jangle pop underground des États-Unis que Captured Tracks fait ici honneur. Connu pour ses talents de défricheur (Beach Fossils, Chris Cohen, Mac DeMarco…), le label new-yorkais exprime désormais ceux de digger. Strum and Thrum, qui inaugure la série de compilations Excavations, est une petite merveille de double album. Une collection de 28 chansons pour voyager dans le temps, pour se promener avec des inconnu(e)s et des pincements nostalgiques au coeur entre 1983 et 1987. À la fin de la décennie, le genre a morflé. Trop de groupes et de chansons similaires. Mais Trusted Woods des Reverbs, All That Stuff des Windbreakers, 5 O’Clock des Three Hits et When Do You Say Hello? des Great Plains ne sont que quelques-unes des perles enfilées ici. Welcome to the Jangle…

Distribué par Captured Tracks/konkurrent.

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