Disappearance (saison 1)

© dr

Un jeu subtil sur l’unité de temps et d’action évite la déroute à cette énième proposition déclinant, en binôme thématique, une disparition d’enfant et la révélations de non-dits lézardant une communauté bien sous tous rapports. Cette série canadienne articule ses deux premiers épisodes sur un hiatus de deux ans. Dans ce laps de temps, Anthony, dix ans, a disparu lors d’un jeu de piste organisé par son grand-père, un ancien juge, interprété par un Peter Coyote vieillissant. Anthony avait pour passe-temps de jouer au détective du quartier, cartographiant ses habitudes, immortalisant sur polaroid les petites effractions et les grands écarts de ses voisins. Sa présence, sans doute gênante pour certains, a laissé la place à une absence qui se fait stridente à mesure des révélations qu’elle entraîne. Variation sur le vide, le deuil et les silences trop éloquents, Disappearance et sa réalisation atmosphérique concoctent une tragédie sombre et intrigante, sans pour autant réinventer un genre qui a le vent en poupe.

Minisérie créée par Normand Daneau et Geneviève Simard. Avec Peter Coyote, Camille Sullivan, Aden Young.

6

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content