Détox

© marie genin

Ah, enfin une idée originale! Non, malheureusement, on plaisante… Depuis l’arrivée des smartphones dans nos vies, le coup de l’arrêt des écrans, on nous l’a déjà fait mille fois. C’est pourtant ce que nous propose Détox: Léa passe son temps sur les réseaux sociaux pour stalker son ex, voire le harceler. Jusqu’à ce que ce dernier porte plainte. Sa cousine et colocataire, Manon, est tout aussi accro, surtout depuis qu’elle est victime d’un bad buzz sur le point de ruiner sa carrière naissante de chanteuse. Un lendemain de cuite, elles décident toutes deux de décrocher des écrans pour un mois complet.

Cette série française paraît calquer son humour sur les comédies américaines un peu trash à la SuperGrave ou American Pie. Son ambition? Assaisonner le tout à la sauce franchouillarde moderne. Léa ne cesse d’ailleurs de faire référence à ce genre de films et de séries, ou même aux Inconnus, ponctuant constamment ses phrases d’un t’as la ref?” un peu balourd… Tout comme les nombreuses vannes peu finaudes ou carrément pipi-caca dont on nous gratifie ici, cela tombe invariablement à plat, et sonne plutôt comme un manque criant d’inspiration. Détox multiplie d’ailleurs les répliques attendues, et ses personnages sont quasiment tous des clichés (de l’impresario méchant, de la maman alcoolique, du frère jaloux, etc.). Il y avait pourtant de quoi faire: dans les rôles principaux, Manon Azem et Tiphaine Daviot apportent une énergie impressionnante, et le reste du casting réunit quasiment tout ce qui se fait de mieux dans la catégorie des seconds rôles français expérimentés (Charlotte de Turckheim, Helena Noguerra, Zinedine Soualem, Laurent Bateau, Ben, Naidra Ayadi…). Le final, joyeusement foutraque et truffé de split-screens à la Brian de Palma, ne sauvera malheureusement pas les meubles.

Une série créée par Marie Jardillier. Avec Manon Azem, Tiphaine Daviot, Charlotte de Turckheim. Disponible sur Netflix.

5

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content