Coldplay

« Everyday Life »

Au-delà de l’ADN attendu, il semble évident que les Anglais opèrent avec Everyday Life un retour à des éléments a priori moins destinés au Top 20. Et ce, dans un double album partagé entre un premier disque supposé faire le bilan des épreuves d’une vie ( Sunrise) et un second qui en tirerait les conséquences pour mieux aller de l’avant ( Sunset). De fait, le classique format pop radio international coldplayesque va -un peu, beaucoup, totalement- s’effacer, à quelques exceptions près ( Orphans), au profit d’une approche davantage organique aux relents orientaux et même gospel. Donc voilà Coldplay mettant du spirituel dans ses morceaux ( BrokEn, Cry Cry Cry) avec une évidente envie de revenir à une forme d’intimité spectrale. Celle-ci prend volontiers une allure prospective, si pas aventureuse, comme dans ce fascinant titre à la fois inspiré de la jazzwoman Alice Coltrane et du poète persan Saadi Shirazi ( Bani Adam). Taillant au final un double album qui donne de l’espace et du temps aux variations d’humeur et d’intention, tout en ayant ce truc chimique qui fait néanmoins mouche ( Champion of the World). Coldplay prend ici le pari de faire dérailler la routine tout en  » refusant, dixit Chris Martin, la négativité de notre époque« . Ce qui comprend aussi une apparition vocale en français de Stromae sur l’ondulant et positif Arabesque.

Coldplay

Distribué par Warner.

8

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