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Le défi était de taille pour Lukas Dhont, dont le premier long métrage légitimement célébré, Girl (2018), lui avait permis de rafler la Caméra d’or à Cannes et l’avait même envoyé de l’autre côté de l’Atlantique pour faire campagne pour les Oscars. Comment réussir son deuxième film après pareil coup d’éclat? La réponse qu’apporte aujourd’hui le jeune réalisateur gantois est limpide: en revenant à soi et en tendant vers l’universel à partir d’une matière on ne peut plus personnelle. Dans Close, l’amitié tendre et fusionnelle qui rassemble Léo et Rémi, deux préadolescents, alimente à l’école les soupçons de relation homosexuelle. Ce qui pousse le premier à prendre ses distances avec le second, et amène le récit sur le terrain du drame. Brutal… Grand Prix ayant littéralement explosé l’applaudimètre sur la Croisette en mai dernier, le film, qui fera l’ouverture du festival de Gand en octobre avant de déferler sur les salles belges début novembre, joue de la subtile polysémie de son titre pour travailler aussi bien le motif de la proximité que celui de la fermeture. Le résultat, à la fois pudique et ultrasensible, charrie des torrents d’émotions.

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De Lukas Dhont.

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