Chester Watson

« A Japanese Horror Film »

Petit prodige du rap indé, Chester Watson est devenu une valeur sûre du hip-hop américain. Loin du bling bling, des petits culs et des gros biftons. Né à Saint-Louis, Missouri, Chester a grandi dans une famille de neuf enfants avec un père absent et de récurrents problèmes d’argent (jusqu’à mener une vie de sans-abri). Fan de rock en général, de heavy metal en particulier, il se passionne pour le rap après être tombé sur un freestyle d’Earl Sweatshirt et s’inspire d’ailleurs de son crew Odd Future pour Carnie qu’il enregistre et produit à seulement 14 ans. Bad boy? Pas vraiment. Brillant à l’école, Watson a étudié le ballet à l’Université. Dans ses disques, il aime glisser des références cinématographiques, littéraires, artistiques et religieuses. Sorti il y a quatre ans déjà dans une indifférence presque générale (il aurait dû jouer à Dour mais a annulé en dernière minute suivant l’exemple de son modèle Earl Sweatshirt), Past Cloaks est l’un des meilleurs albums de rap de ces dix dernières années. Un disque de hip-hop sombre, tordu et un flow nicotiné qui sent bon les cendriers. Watson a eu l’idée de A Japanese Horror Film après avoir trouvé une boîte à musique de geisha en porcelaine chez un antiquaire. Il le décrit comme une plongée au royaume des possibilités. Y parle de folklore et de mythologie, de projections astrales, de vies passées et de réincarnation. Métaphoriquement, il représente une société qui essaie d’éradiquer la découverte de soi et tente de nous faire détruire les choses qui pourraient nous changer nous et nos proches pour le meilleur. Tout un programme que Watson décline en 17 points et 41 minutes d’un disque introspectif et labyrinthique qui aime les monstres et les fantômes. Taxi Ghost est une tuerie. Yokai et Witch Hunter discutent avec les esprits. Un must…

Distribué par Pow.

8

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