22. 50 LA DEUX

PRÉSENTÉ PAR ÉLODIE DE SÉLYS.

Archives avait fait place à Zoom Arrière, cette dernière se mue aujourd’hui en Ce jour-là. À chaque fois, un même objectif: valoriser les archives de la RTB(F), les différences fondamentales entre les trois émissions étant plutôt à chercher du côté de la forme.  » Disons qu’on a décidé de continuer à valoriser ces archives mais d’une autre façon, de manière moins nombriliste peut-être, explique Élodie de Sélys (photo), qui nous reçoit, en compagnie de Marianne Sluszny, productrice de l’émission, dans un bureau où s’empilent pêle-mêle les dossiers et les cassettes Betacam. Plutôt que de partir de ce qu’on avait sous la main, on a cette fois préféré démarrer d’un fait concret extérieur, un événement centré sur un jour particulier, et le raconter en utilisant les archives maison. Au final, on se retrouve avec un mix entre un magazine, une émission d’histoire, une émission d’archives et même une émission de société puisqu’on essaye de traiter de sujets qui touchent les gens aujourd’hui. » Exit donc le plateau en studio, place aux tournages en extérieur à la rencontre des témoins du jour en question.  » On avait envie d’aller mettre un peu notre nez dehors, poursuit Élodie. ça permet aussi de rencontrer les intervenants chez eux ou dans un lieu qui peut évoquer la situation. Par exemple, pour cette première émission, on a tourné à la Chambre avec Wilfried Martens.  »

BASCULEMENT

Une première émission consacrée au 4 avril 1990, jour où Baudouin se mit dans l’impossibilité de régner le temps que soit signée la loi sur la dépénalisation partielle de l’avortement.  » L’idée phare, c’est donc vraiment de se concentrer sur un jour qui est un moment de basculement et qui a marqué les consciences, précise Marianne Sluszny. Le 4 avril 1990 est de ces jours-là.  » Le drame du Heysel ou la faillite de la Sabena sont au menu des prochains numéros. Des sujets forts, graves, ponctuellement contrebalancés par d’autres beaucoup plus légers, comme la victoire de Sandra Kim à l’Eurovision notamment. À partir d’une journée bien précise, il s’agit donc de dérouler le fil de l’histoire (ou de l’Histoire), rafraîchir les mémoires et s’intéresser au dessous de cartes, expliciter ce qui s’est vraiment passé, l’avant et l’après.  » C’est un travail énorme de montage, explique Marianne Sluszny . Il y a vraiment un gros boulot de construction et d’articulation entre les archives, les témoignages et les interventions d’élodie en face caméra qui peut ainsi compléter avec des éléments qui n’ont pas été évoqués par ailleurs. » Une nouvelle émission aussi ambitieuse que prometteuse donc. Et Élodie de conclure, dans un sourire grand comme ça:  » On est crevées mais contentes« . Elle est pas belle la vie?

Nicolas Clément

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content