Buck – Le Premier Homme sur Terre

Le premier homme, à peine arrivé sur Terre, s’aperçoit qu’il peut produire des sons et ainsi nommer les choses. En découvrant son reflet, il peut se faire une image de lui-même et donc créer « l’homme ». Après s’être nommé Buck, il part à la conquête du vaste monde. Les animaux qu’il croise n’interagissent pas vraiment avec lui. Prenant conscience de sa propre solitude, il se rend compte à quel point la vie est insupportable. Malgré la beauté qui l’entoure, il en veut beaucoup à Dieu. Mais rien ne sert de le défier, Dieu ne répond pas. En pleine discussion avec le Tout-Puissant, il est interrompu par une vision qui le transporte: la femme. Celle-ci n’est pas seule, et celui qui l’accompagne voit d’un très mauvais oeil l’émoi turgescent qui anime Buck. Le couple et la tribu à laquelle ils appartiennent ne semblent rien comprendre à ce que Buck veut leur dire. Rendu à sa solitude, il invente l’art, l’argent, la puissance… Le propos de l’auteur flamand est assez clair. Au-delà du « où cours-je, dans quel état j’erre? », il s’interroge sur cette capacité qu’a l’humain de tout s’approprier et, s’il a une once de pouvoir, d’asservir ses congénères en leur créant des besoins. En 56 planches se déroulant sur quelques jours, Frederik Van den Stock nous fait un résumé limpide et faussement simpliste de la grandeur et de la décadence du genre humain.

De Frederik Van Den Stock, éditions Même pas mal, 56 pages.

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