Bruno Ganz, les révolutions d’un comédien

© ruth walz

Bruno était un acteur extrêmement précis qui voulait toujours savoir exactement pourquoi il faisait telle ou telle chose. Quelle était l’histoire du personnage. Son passé, dit à son sujet Wim Wenders. Monstre sacré du cinéma d’auteur européen et figure importante du théâtre allemand comme français, ange mélancolique dans Les Ailes du désir et dictateur moustachu de trop abominable mémoire dans La Chute (il a aussi failli incarner Schindler dans le film de Spielberg), Bruno Ganz est mort en février 2019 des suites d’un cancer, à l’âge de 77 ans. Alimenté par des archives et des témoignages (de confrères, de proches agriculteurs, d’historiens du 7e art), le documentaire d’André Schäfer et Thomas Rosenberg revient sur le parcours d’un comédien précis, pointilleux, qui en quelque 50 ans a travaillé dans les théâtres les plus prestigieux et incarné une centaine de personnages sur grand écran. Comment ce fils aîné d’une famille ouvrière tour à tour libraire et ambulancier a-t-il fini sur les planches? Comment sont nées sa vocation et sa conscience politique? Comment s’est-il débarrassé de son accent suisse? Ce 52 minutes vous le dira. Comme la fois où il en a collé une à Dennis Hopper (à qui il aurait, d’après le principal intéressé, sauvé la vie) sur le tournage de l’Ami américain. Portrait d’un homme de conviction.

Documentaire d’André Schäfer et Thomas Rosenberg.

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