JEUNE CHRONIQUEUR À SCANDALE DU PAF, NICOLAS BEDOS, LE GAMIN DE GUY, A DÉCIDÉ D’ARRÊTER LA TÉLÉ EN FIN DE SAISON. PROFITONS-EN D’ICI LÀ.

Tu crois que c’est facile d’être le fils d’un comique après Jean Sarkozy?« , balançait-il, il y a quelques semaines, à son pater, Guy, invité de la Semaine critique où il tient tous les vendredis sa chronique. Nicolas Bedos fait mieux que s’en sortir. Merci pour lui. Dans sa Semaine mythomane, délire entre potes sur Ouï FM qui a tapé dans l’oreille de Franz-Olivier Giesbert et donne depuis à France 2 une touche impertinente en… troisième partie de soirée (faut pas déconner non plus), Nicolas Bedos tire sur tout ce qui bouge. La gauche  » si peu audible qu’à côté d’elle même Benjamin Biolay nous rappelle Pavarotti« . Le petit Yann Barthès  » qui, en commentant mollement 3 vidéos volées, gagne 4 fois ce qu’on me paye pour torcher sans nègre un papier de 10 minutes« . Ou John Galliano,  » cette vieille tapette néonazie« .  » Incroyable que dans le pays des Droits de l’homme, on n’a plus le droit d’aimer Hitler à 5 heures du matin quand on voit les horreurs qu’Eric Zemmour balance à jeun. »

Bedos fait du bien dans un paysage télévisuel aseptisé. Certes, des députés UMP réclament son licenciement quand il qualifie le président de  » VRP cocaïné« . Et il se brouille  » avec des milliers de Juifs à la plume paranoïaque » en dénonçant le Shoah Business et en raillant le film Elle s’appelait Sarah,  » une énième guimauve utilisant jusqu’à la lie le souvenir de la Shoah afin de renflouer les caisses lacrymales du cinéma français. Après La Rafle , fable extralucide qui nous montrait avec audace que les petits Juifs étaient finalement plus émouvants que les officiers nazis. » Mais s’il a annoncé qu’il cesserait de tancer les invités de Franz en fin de saison, le beau gosse à la langue de pute (c’est vrai il y a un peu d’Antoine de Caunes dans son phrasé frénétique) n’en est pas moins toujours au poste.

Dandy flingueur

Bedos, qui s’est fait un prénom en tant qu’auteur et metteur en scène de théâtre, a écrit le scénario de Bouquet Final, téléfilm (le 3e sur lequel il bosse avec Josée Dayan) diffusé récemment sur la RTB avec Jeanne Moreau et Jean-Pierre Marielle. Fait des scores sur YouTube. Et vient d’écrire une pièce pour Catherine Frot.

Le narcissique dandy flingueur est partout et il sera sans doute aussi compliqué de l’éviter dans un avenir proche que de retirer ce sourire narquois sur les lèvres des supporters du Standard. Bedos planche sur un projet que produiront Jaoui et Bacri. Partagera, en 2012, l’affiche d’un film à sketches avec Jean Dujardin et Gilles Lellouche.  » Une comédie très trash, libre de ton, pour adultes » apparemment dans la lignée des Nouveaux Monstres de Monicelli et compagnie. Et il a signé avec Robert Laffont pour un livre inspiré de ses piquantes chroniques cathodiques. Le jeune trentenaire qui n’a même plus le temps d’alimenter son blog, Cahier du soir, a même réussi à s’inviter à Cannes où il servira de nègre pour ses discours d’ouverture et de clôture à la maîtresse de cérémonie Mélanie Laurent. Voilà qui promet.

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