FAMILY MAN – Un homme, trois femmes et des tas d’histoires sur la vie telle qu’elle est. C’est la seconde saison de Big Love.

Produit par HBO.

Si les Beach Boys chantent encore toujours God only knows au début de la seconde saison de Big Love, il y a déjà belle lurette que le Seigneur n’est plus le seul à être au courant de la situation familiale particulière de Bill Henrickson. L’homme est en effet polygame: il vit avec ses trois femmes dans un faubourg de Salt Lake City. Le ménage élargi occupe trois maisons mitoyennes qui communiquent à l’arrière par le jardin de sorte qu’aux yeux du monde extérieur, Bill habite avec sa (première) épouse et a par hasard deux mères célibataires pour voisines. A la fin de la première série, Barb – la première épouse de Bill – est cependant exclue du concours Mother of the Year à cause des deux autres épouses. Depuis cette exclusion, leur secret n’en est plus un. De plus, l’affaire de l’empoisonnement de la première série continue à prendre de l’ampleur et Bill se trouve impliqué dans une lutte de pouvoir avec Roman Grant, le prophète de la communauté United Effort Brotherhood et père de sa deuxième femme, Nicki.

CONDITION HUMAINE

Bien que certains éléments soient basés sur des événements authentiques (comme le raid de la police sur la communauté), Big Love n’est certainement pas une série à sensation sur la vie des polygames. Les scènes de nudité et/ou de violence sont rares. Les scénaristes utilisent en fait la polygamie comme point de départ un peu particulier pour raconter des histoires de gens ordinaires. Sur la façon dont les trois femmes essaient de tirer le meilleur parti de leur situation (il apparaît de plus en plus clairement que Barb n’a pas adhéré à la polygamie par conviction mais par amour) ou sur la manière dont les enfants tentent de se dépêtrer des situations délicates créées par le secret de leurs parents. Tout comme dans The Sopranos ou Six Feet Under, Big Love est donc – dans un contexte inhabituel -, une série captivante sur la condition humaine.

En matière de bonus, épinglons les trois prequels sur la série que le producteur HBO a diffusés aux Etats-Unis pour le démarrage de la deuxième saison. On peut y voir comment Nicki souffre d’une dépression postnatale après la naissance de son premier fils, comment Margene (l’épouse n° 3) entre dans la famille comme baby-sitter. Et comment les trois femmes décident de déménager dans leur habitation « trois sous un seul toit ». Les trois petits films durent ensemble dix minutes à peine mais ce sont des cas d’école qui illustrent comment on peut communiquer le plus d’informations et d’émotions possible en un laps de temps minimal.

STEFAAN WERBROUCK

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