Michel Verlinden
Michel Verlinden Journaliste

POUR SA QUATRIÈME ÉDITION, LA FOIRE OFF EN MARGE D’ART BRUSSELS A TROUVÉ SES MARQUES.

OFF Course

TOUR & TAXIS, 86C AVENUE DU PORT, À 1000 BRUXELLES. DU 24 AU 26/04.

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En quatre éditions, le moins que l’on puisse dire c’est que la foire OFF de Bruxelles a accompli un sérieux bout de chemin. L’événement s’est structuré. C’est évident si l’on se rappelle son premier lancer de pavé dans la mare artistique envoyé depuis la Bourse. Ce l’est tout autant si l’on repense à la seconde édition lors de laquelle le projet avait eu du mal à sortir la tête de l’océan de mètres carrés qui lui avait été attribué. Tout cela, c’est du passé, cette messe parallèle a désormais ses maladies de jeunesse derrière elle. Preuve de sa maturité, le rendez-vous porte aujourd’hui un nouvel intitulé, OFF Course, c’est dire s’il est bien dans ses pompes. Le déclic? On le doit au millésime précédent au cours duquel avait émergé l’idée de mettre à l’honneur les talents tout juste sortis des écoles d’art du pays. On notera en passant que la bonne idée créative, plutôt que les euros sonnants et trébuchants, est un peu le pétrole de cet événement atypique qui prouve qu’à l’instar de ce qui se fait aux quatre coins du monde, une foire off peut prendre place à Bruxelles.

Pour l’édition 2015, OFF Course remet le couvert par le biais de l’entité « The Future is now », espace qui accueille dix écoles d’art (ERG, l’Académie d’Anvers, Le 75…). Sans oublier de donner un écho international à l’ensemble à travers une collaboration avec Academy Now, une référence internationale en matière de promotion de jeunes artistes. Aux côtés de ce périmètre dédié aux écoles d’art, le visiteur trouvera également « Here Today » qui réunit les galeristes défendant le travail d’artistes émergents et confirmés, ainsi que « The Legend » accueillant les galeries dites « de référence » identifiées pour leurs signatures de renommée internationale en réservoir -ainsi d’Artiscope et de Mauro Staccioli que tout Bruxellois qui se respecte connaît pour avoir croisé en voiture son fameux cadre en acier corten installé sur une arrête à l’entrée de Boitsfort.

Bien calibré

Quelle est la spécificité d’OFF Course? Le fondateur et co-directeur Antonio Nardone ne tourne pas sept fois la langue dans la bouche avant de répondre: « C’est avant tout un événement mis sur pied par des galeristes pour des galeristes. Il ne s’agit pas d’un rendez-vous de marchands d’art et nous ne sommes pas des vendeurs de mètres carrés… Nous mettons un point d’honneur à être à l’écoute de toutes les remarques des participants qui nous signalent ce qui ne va pas sur les autres événements. Par exemple, qu’il faut que le catalogue soit distribué gratuitement ou qu’il est aberrant de payer l’Internet. » Et le visiteur dans tout ça? Il arrive en seconde place. « Nous sommes attentifs au calibrage de l’offre, nous la voulons la plus hétéroclite possible. En même temps, notre objectif est de tout condenser en une visite qui dure environ une heure. On sait très bien qu’au-delà de cette durée, le visiteur lambda ne voit plus rien de ce qu’on lui présente. Quarante galeries choisies pour la qualité de leur travail valent beaucoup mieux que 280 stands dont on ne retient rien« , complète l’intéressé. L’artiste à suivre? Si l’on en croit Antonio Nardone, il ne faudrait pas rater les toiles de Juan Miguel Pozo Cruz, peintre cubain installé à Berlin et représenté par Riccardo Costantini Contemporary.

WWW.OFF-ARTFAIR.BE

MICHEL VERLINDEN

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