L’été 2009 sera lisse ou ne sera pas. Voici le premier – et dernier? – papier beauté de Focus.

Julia Roberts et ses aisselles velues aux premières de films, c’était en 1999. La punkette électro canadienne Peaches, son clip Set It Off où ses poils (pubiens compris) poussaient en herbes folles durant quatre minutes, c’était en 2001. Borat et sa moquette ventrale étaient « tellement 2006 », comme le stipule le slogan du nouveau film de Sacha Baron Cohen, Brüno, le mettant en scène en journaliste autrichien gay. Susan Boyle a troqué les moumoutes qui assombrissaient son regard contre d’impeccables virgules adolescentes. Même Demis Roussos signe avec son nouvel album intitulé Demis (voir le clip de Love Is) un retour fracassant à la sobriété pileuse. On a beau se balader à poil dans la rue (le duo électro français Make the girl dance buzze grâce à un clip où des nymphettes traversent Paris dans le plus simple appareil), on le fait sans poils, rasé de frais et de près. La mode – aidée par la théorie darwinienne de l’évolution a fait un sort aux moustaches des profs de gym des années 80, qui avaient réalisé leur come back il y a deux ans avec la bénédiction de Coca-Cola, ayant invité des mâles à la lèvre ourlée de fourrure à figurer dans ses pubs.

Court = classe

L’été 2009 – et ce n’est pas parce que Focus est un mag culturel qu’il ne peut délivrer de temps à autre un conseil beauté avisé – sera lisse ou ne sera pas. Pas la peine de tenter de se décolorer les poils en attendant une période plus clémente pour le style folkeux – Baron Cohen l’a bien compris, lui qui soigne encore une réaction allergique au derrière après avoir usé de bleach sur les parties les plus sensibles de son anatomie pour les besoins de sa dernière comédie. Tout doit disparaître. Tout? Peut-être pas, si on sait y mettre les formes… un bataillon d’irréductibles peut encore planter ses pénates du côté du mont de Vénus, s’il le fait avec style. C’est en tout cas ce que nous apprend la dernière campagne pub du raseur anglais Wilkinson Sword. « Bonjour mesdemoiselles, par où je commence? Un ticket de métro ou une coupe plus tendance? Quand c’est court, c’est plus classe, c’est plus glamour devant la glace! », minaude une Katy Perry électro-pop à la française, connue sous le délicat nom de scène de Simone Elle est Bonne. La demoiselle se répandant en métaphores jardinières dans Ma Garden Party: « Coup de tondeuse pour commencer, débroussailler, tailler les haies… » Une chanson au poil, pour une marque qui a compris que les pubs chantées ne sont rasantes que lorsqu’elles le sont au premier degré.

www.magardenparty.com

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