American Vandal

Une série Netflix créée par Dan Perrault et Tony Yacenda. Avec Tyler Alvarez, Griffin Gluck, Jimmy Tatro. Disponible sur Netflix.

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Le concept est parfait: parodier en mode potache la mouvance actuelle des séries documentaires consacrées à de vrais crimes façon The Jinx, Making a Murderer ou The Keepers. Le pitch? Hautement improbable, donc irrésistible. Des pénis sans poil ont été tagués sur 27 véhicules garés dans le parking des professeurs d’un lycée américain. Tout semble désigner Dylan Maxwell, l’idiot de service amateur de mauvaises farces en classe, comme le coupable de cet acte en apparence gratuit de vandalisme régressif. Et le jeune homme, qui clame pourtant son innocence, est d’ailleurs bientôt expulsé de l’établissement. Mais quelque chose chipote Peter Maldonado, un camarade au potentiel de coolitude proche du néant absolu, qui se pique d’empoigner sa caméra et d’investiguer plus avant, bien décidé à faire toute la vérité sur cette provocation à caractère phallique… Avec American Vandal, Netflix frappe un grand coup (en-dessous de la ceinture), tournant en dérision tous les codes d’un genre en soi très solennel dans un déluge de mauvais esprit grinçant carburant à l’irrévérence crasse. Mais si le trait est parfois un peu trop appuyé, et l’humour un chouïa poussif, le vrai miracle de ce mockumentaire en huit épisodes d’une petite demi-heure réside ailleurs: dans son hallucinante capacité à nous river au mystère entourant l’identité d’un dessinateur de chibres en série. Critique féroce du règne du divertissement télévisé décérébré, American Vandal fonctionne aussi bien -et même mieux- au premier qu’au trente-sixième degré.

N.C.

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