Alligator 1 & 2

© National

Trois ans avant de signer une habile adaptation du Cujo de Stephen King, et son saint-bernard assoiffé de sang, l’Américain Lewis Teague réalise, en 1980, un Alligator qui surfe déjà sur la vague des films d’attaque animale comme Les Dents de la mer de Steven Spielberg (1975) ou Piranhas de Joe Dante (1978). John Sayles, le scénariste de ce dernier, est d’ailleurs à l’écriture de cette modeste série B qui voit un alligator domestique jeté dans les égouts se nourrir de cadavres d’animaux ayant servi à des expériences scientifiques. Devenu géant, il sème la terreur sur la ville… Cet environnement urbain permet à Teague de naviguer très librement entre récit policier et pur film de monstre. Jeux sur les ombres et le hors champ, alternance entre point de vue subjectif de la bête et dimension plus objective… Sans jamais rien révolutionner, la mise en scène du film, efficace malgré son budget limité, se montre capable d’inventivité. On ne peut hélas pas en dire autant de celle de sa suite tardive de 1991, aux personnages secondaires très stéréotypés et à l’humour assez balourd. Rassemblés dans un coffret Blu-ray SteelBook qui a de la gueule, les deux films nouvellement restaurés s’y accompagnent de plus de deux heures de suppléments exclusifs. Parmi ceux-ci, on pointe tout particulièrement la longue et désarmante intervention d’un certain Bryan Cranston, assistant de production du premier Alligator qui passera par la suite devant la caméra, devenant notamment l’interprète principal culte de la série Breaking Bad.

De Lewis Teague et Jon Hess. 1980 et 1991. 1 h 31 et 1 h 34. Ed: Carlotta.

7

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content