Critique | Livres

Les Amis de Pancho Villa

WESTERN HISTORIQUE | Comment devenir un héros quand on est une crapule finie? Simple, il suffit de croiser la route d’une révolution. Fraîchement sorti de prison, Rodolfo Fierro, plus connu sous le nom du Boucher, perd son temps dans un petit village du Mexique.

LES AMIS DE PANCHO VILLA, DE LÉONARD CHEMINEAU, ÉDITIONS CASTERMAN. ***

Hormis compter les blattes qui tentent l’escalade de ses bottes, les occupations sont assez rares. Arrivent les insurgés de Pancho Villa qui pillent et rançonnent pour le compte de la révolution. Pour un aventurier de la trempe de Rodolfo, ce ramassis de voleurs et d’idéalistes est une aubaine. Il embarque dans le train du célèbre révolutionnaire pour écrire l’Histoire de son pays. En compagnie de Felipe l’artilleur, Calixto l’Indien et Thomas son ami d’enfance, il multiplie les coups d’éclat au point de devenir l’homme de confiance, et bientôt l’ami de Villa. On pénètre alors dans l’intimité d’une légende du Mexique, un amoureux des femmes soucieux du regard de sa mère et un grand amateur de jeux politiques.

Une stratégie qui poussera Villa à s’associer à Emiliano Zapata pour essayer de faire gagner un peuple qu’ils pensaient défendre.

Tirée du roman éponyme de James Carlos Blake, cette cavalcade sanglante au pays des peones est un régal visuel dont le style navigue entre Blueberry et Lucky Luke. Nouveau venu dans le monde de la BD, Léonard Chemineau signe avec ce premier album une remarquable adaptation. Pas pour rien qu’il a été remarqué au concours Jeunes Talents 2009 du festival d’Angoulême.

V.G.

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