Le livre papier se vend moins, les éditeurs compensent avec le numérique

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FocusVif.be Rédaction en ligne

En Belgique, le marché du livre papier poursuit sa décroissance en 2014 alors que les pratiques de lecture numérique évoluent, selon un rapport de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Le marché du livre papier de langue française poursuit sa régression en Belgique, ressort-il du bilan 2014 présenté vendredi par le Service général des Lettres et du Livre (SGLL) de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Les ventes ont diminué de 3,2% par rapport à 2013. Le chiffre d’affaires global de l’édition belge augmente toutefois très légèrement (+0,14%), notamment grâce aux ventes de livres numériques.

En Belgique, le marché du livre papier de langue française pesait 244,55 millions d’euros en 2014. Son érosion est constante depuis 2010. Si la littérature générale reste la catégorie la plus vendue (17,7% du marché), c’est aussi celle qui subit la diminution la plus importante (-10%). La BD (17,4%), les livres pratiques et beaux livres (15,5%) se maintiennent.

Les éditeurs belges francophones ont réalisé ensemble un chiffre d’affaires de 213,33 millions d’euros, dont 37,76 millions grâce à la vente de produits numériques. Deux chiffres en très légère augmentation.

Leur part sur le marché belge du livre de langue française s’élève à 28%, contre 31,6% en 2008, ressort-il encore du bilan 2014. Les éditeurs étrangers, essentiellement français, dominent largement ce marché. Mais les éditeurs belges s’exportent bien puisqu’ils ont réalisé 60% de leur chiffre d’affaires à l’étranger. BD, livres de jeunesse et livres scientifiques sont les ouvrages qu’ils ont le plus exporté.

Les pratiques de lecture évoluent, souligne enfin le SGLL. D’après une étude Ipsos de 2015, 22% des lecteurs « papier » belges francophones envisagent de passer à la lecture numérique. Près de la moitié des sondés (47%) lisent à la fois sous formats papier et numérique, tandis que 5% recourent exclusivement au numérique. Les lecteurs de livres numériques sont dorénavant 46% à utiliser une tablette, contre 29% en 2013.

Ces chiffres « démontrent la nécessité pour les pouvoirs publics d’accompagner les acteurs de la chaine du livre » dans la mutation qu’ils vivent, conclut le service du ministère.

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