Critique BD : La Ligue des Gentlemen extraordinaires – Century

Prévue en trois périodes (1910, 1968 et 2008), cette nouvelle Ligue des Gentlemen extraordinaires semble avoir perdu en intensité avec le temps…

Par Alan Moore et Kevin O’Neill, Editions Delcourt.

La Ligue, c’est l’histoire d’un double divorce. Celui d’Alan Moore et du cinéma, tout d’abord. Outre une trahison totale de la série originelle, le film de Stephen Norrington avait valu, au scénariste génial, d’être accusé de plagiat et de subir une dizaine d’heures de déposition devant la justice. La 20th Century Fox s’étant « aplatie » devant les plaignants, Moore avait interprété cet arrangement à l’amiable comme un aveu de sa propre culpabilité et décidé de couper les ponts avec Hollywood.

Le film suivant, V pour Vendetta, signera le second divorce d’Alan Moore, cette fois avec son éditeur, DC Comics. C’est pourquoi le duo Moore/O’Neill a porté ses pénates « liguiennes » chez Top Shelf. Une aubaine pour cet éditeur nettement plus indie

Prévue en trois périodes (1910, 1968 et 2008), cette nouvelle Ligue des Gentlemen extraordinaires semble, cependant, avoir perdu en intensité avec le temps. Les deux premiers volumes, parus chez DC, étaient incroyables de richesse graphique et narrative ? Celui-ci paraît davantage une reprise de contact, une installation de nouveaux personnages moins marquants. Au rang des forces, citons néanmoins la fille du capitaine Nemo, plus terrible encore que son géniteur, et l’atmosphère ésotérique qui baigne l’ensemble.

V.D.

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