Critique | Livres

Chronique BD: Le Chien qui louche

Colin Bouchat Journaliste BD

PATRIMOINE | Voici une bonne dizaine d’années, les éditions Futuropolis et le musée du Louvre ont entamé une collaboration singulière: donner carte blanche à un auteur de bande dessinée sur le thème de l’institution parisienne qui, en retour, lui ouvre toutes ses portes, même les plus secrètes.

Chronique BD: Le Chien qui louche
© Futuropolis

Nicolas de Crécy entamait ainsi les débats, bientôt suivi d’autres noms prestigieux comme Bernard Yslaire, Marc-Antoine Mathieu, Bilal, Prudhomme…Suite des aventures du plus célèbre musée du monde avec cette fois Etienne Davodeau. Il aborde ici le sujet délicat de qui, et quoi, peut prétendre être exposé aux mythiques cimaises et, plus loin, pose la question de ce qu’est une oeuvre d’art. On en voit déjà qui passent à la chronique suivante mais ne décampez pas, Etienne Davodeau aborde cette thématique avec tout le naturel, l’humour et la simplicité qui le caractérisent. Jugez plutôt: Fabien, agent d’accueil et de surveillance, rencontre pour la première fois le clan Benion, sa future belle-famille. Les Benion sont propriétaires de père en fils d’une grande enseigne de meubles en province et franchement, les musées, l’art et tout le tintouin ne les intéressent pas vraiment… Si ce n’est que l’arrière-arrière-arrière… grand-père a peint au XIXe siècle une toile qui dort au grenier et que ça ferait très plaisir à l’arrière-arrière-arrière… petit-fils que ce tableau soit exposé… au Louvre. Maintenant qu’ils ont un « expert » sous la main, tous comptent sur lui…

Etienne Davodeau n’a pas le dessin le plus incroyable du monde, mais certainement une belle sensibilité pour raconter les gens simples. Le Chien qui louche est l’album le plus fluide et le plus « BD » que la collection Futuropolis/Le Louvre ait édité jusqu’ici.

  • Le Chien qui louche d’Etienne Davodeau, Éditions Futuropolis, 135 pages.

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