Rions… un peu avec l’expo Hahaha, l’humour de l’art
L’intérêt de l’exposition à voir à l’ING Art Center se dessine dans une ébauche d’Histoire de l’art parallèle, plutôt cérébrale, inspirée par 200 oeuvres peu montrées en provenance du Centre Pompidou.
Le rire pour Henri Bergson? « Du mécanique plaqué sur du vivant. » Le vivant, intrinsèquement imprévisible, devient drôle quand il se rigidifie. Prenons cet homme qui marche. Soudain, il trébuche. On éclate de rire. Pourquoi? En raison de la rupture dans la fluidité de son mouvement qui le transforme en pantin. Que l’on valide ou pas cette théorie, on s’accordera sur une chose: l’ouvrage de Bergson, Le Rire: essai sur la signification du comique, n’a rien d’amusant. Tel est le sort inéluctable de qui tente de décrypter l’humour. Tout le monde le sait qui a un jour subi l’humiliation d’avoir à expliquer une blague à un auditoire qui ne l’a pas saisie. Ainsi, quand en ouverture du parcours Hahaha qui traque « l’humour de l’art« , l’ING Art Center promet « de se fendre la pipe » avec une vague allusion à Magritte, on reste de marbre face à une référence trop prévisible. Très vite, l’intérêt de la proposition se dessine autrement: une ébauche d’Histoire de l’art parallèle, plutôt cérébrale, inspirée par 200 oeuvres peu montrées en provenance du Centre Pompidou (de William Wegman à Robert Filliou, en passant par Philippe Parreno). Et le lol dans tout ça? Il se trouve peut-être dans la série d’activités programmées en périphérie de l’événement: yoga du rire, sessions d’improvisations, ateliers pour enfants…
Hahaha, l’humour de l’art, à l’ING Art Center, Bruxelles, jusqu’au 16/01.
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