[Critique ciné] Paris pieds nus, burlesque et poétique
COMÉDIE | Le cinéma d’Abel et Gordon nous offre une évasion qui jamais n’oublie les racines du réel. Et qui offre sans y paraître une bulle de bonheur.
Emmanuelle Riva nous aura donc quittés sur le rôle de la tante Martha, qui disparaît à Paris où sa nièce du Canada (Fiona Gordon) vient à sa recherche. Une interprétation pleine de fantaisie et de fragilité mêlées, s’inscrivant à merveille dans l’univers poétique d’un tandem bientôt complété par Dominique Abel dans un personnage de sans domicile fixe, un peu collant sur les bords. Paris pieds nus a le charme burlesque et poétique des films précédents (L’Iceberg, Rumba et La Fée), avec son heureux mélange de drôlerie funambulesque et de tendresse humaine. Chez Abel et Gordon, l’audace et la candeur s’épousent en pas de deux touchant, prolongeant l’héritage du slapstick via la case Tati et une force tranquille, amoureuse, qui fait leur originalité profonde. Leur cinéma nous offre une évasion qui jamais n’oublie les racines du réel. Et qui offre sans y paraître une bulle de bonheur.
DE FIONA GORDON ET DOMINIQUE ABEL. AVEC FIONA GORDON, DOMINIQUE ABEL, EMMANUELLE RIVA. 1H23. SORTIE: 15/03. ***(*)
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