[critique ciné] Voyagers: l’ennui intersidéral n’est jamais bien loin
Neil Burger rejoue Sa Majesté des Mouches à la lueur des étoiles.
Dans Voyagers, Neil Burger, le réalisateur de The Illusionist et Divergent, confine 30 jeunes garçons et filles du futur à bord d’un vaisseau spatial avec pour mission d’aller peupler une planète lointaine récemment découverte. Livrés à eux-mêmes, ils rejouent d’évidence Sa Majesté des Mouches de William Golding à la lueur des étoiles. Seul hic, et de taille: l’ensemble évoque surtout un Twilight minaudeur singeant grossièrement l’esthétique de 2001 dans un décor hygiéniste et anémié tout sauf inspiré. Dépourvue de vertige comme de mystère, cette fable désincarnée souligne avec emphase le ridicule petit sous-texte « politique » de sa symbolique sociétale. L’ennui intersidéral n’est jamais bien loin.
Science-fiction. De Neil Burger. Avec Tye Sheridan, Lily-Rose Depp, Fionn Whitehead. 1h48. Sortie: 09/06. *(*)
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