[critique ciné] Tre Piani: Nanni Moretti flirte avec l’autocaricature
Tre Piani s’ouvre sur un plan d’un conducteur ivre qui, après avoir renversé une piétonne, emboutit une façade. Il n’est pas le seul, malheureusement, à se prendre un mur.
Nanni Moretti en fait de même alors qu’il se penche sur la vie de trois familles vivant dans cet immeuble bourgeois: les parents du chauffard, à savoir un couple de magistrats (le réalisateur et Margherita Buy) qui, la victime étant décédée, se déchirent sur l’attitude à adopter vis-à-vis de leur fils; Monica, (Alba Rohrwacher), une jeune femme venant d’accoucher de son premier enfant en l’absence de son mari retenu à l’étranger, et craignant de perdre pied; et enfin, Lucio (Riccardo Scamarcio) et Sara (Elena Lietti), un couple que la brève disparition de leur fille de 7 ans confiée à des voisins va mettre durement à l’épreuve. La pâte d’un drame intime à fractures multiples que Moretti malaxe sans guère de conviction, le réalisateur de La Chambre du fils flirtant complaisamment avec l’autocaricature…
De et avec Nanni Moretti. Avec Riccardo Scamarcio, Margherita Buy, Alba Rohrwacher. 1h59. Sortie: 10/11. **(*)
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