Wish: pour les 100 ans de Disney, un hommage aux classiques doté de la technologie dernier cri

Quand on prie la bonne étoile... © disney
Jean-François Pluijgers
Jean-François Pluijgers Journaliste cinéma

Sorti à l’occasion du centenaire du studio, Wish, le 62e long métrage Disney, combine hommage aux classiques d’antan et technologie dernier cri. Rencontre avec ses réalisateurs.

Sans prétendre à l’aura des classiques de la grande époque, les Blanche-Neige ou autre Pinocchio, qu’il cite d’ailleurs généreusement, Wish est appelé à occuper une place à part dans la longue histoire des studios Disney. Soixante-deuxième long métrage produit par les studios basés à Burbank, le film coïncide en effet avec le centenaire de leur naissance. Un anniversaire que les successeurs de Walt ont veillé à célébrer dignement, en conciliant hommage à un prestigieux héritage et technologies innovantes, non sans poursuivre dans une veine discrètement inclusive.

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Mélange des genres

Wish raconte l’histoire d’Asha, une adolescente de 17 ans ayant grandi dans le royaume fantastique de Rosas, une terre d’accueil où les souhaits de tout un chacun peuvent être exaucés. En théorie tout au moins, la jeune fille s’en remettant aux étoiles et plus particulièrement à Star lorsqu’elle réalise que le roi Magnifico a détourné le pouvoir qui lui était alloué, et qu’il va leur falloir lutter, elle et les citoyens d’un royaume plus tellement enchanté, pour pouvoir continuer à rêver… Aux commandes du film, on trouve Fawn Veerasunthorn et Chris Buck. La première a notamment été impliquée dans Zootopia et Raya et le dernier dragon; le second fait pratiquement figure de vétéran puisqu’il a rejoint Disney à la fin des années 70, ayant pour mentor l’un des “Nine Old Men”, Eric Larson, avant de notamment réaliser Tarzan et La Reine des neiges. Les “Nine Old Men” (les neuf sages, directeurs d’animation ayant réalisé les plus grands chefs-d’œuvre Disney, NDLR) ont vraiment transmis les fondamentaux à ma génération, explique-t-il. C’est une grande responsabilité de préserver cette tradition, mais aussi d’être à la hauteur des standards requis par Walt.

Dans le cas de Wish en particulier, qui ose un mélange des genres, une esthétique aux touches vintage étant servie par une animation dernier cri. “Dès le départ, nous savions que nous voulions honorer le passé mais en recourant aux technologies du présent, souligne Fawn Veerasunthorn. Nous nous sommes référés aux peintures à l’eau utilisées pour les décors de Blanche-Neige ou Pinocchio en les combinant avec les technologies que nous avons développées depuis quinze ans pour pouvoir proposer une expérience inédite aux spectateurs, en se déplaçant autour de plateaux en 3D, tout en se retrouvant dans un environnement familier, comme si l’on était à nouveau en train de regarder une merveille d’animation en 2D.

Manière aussi de parler à un nouveau public tout en réservant quelques belles surprises aux disneyphiles qui se régaleront des nombreuses citations disséminées dans le film (et jusqu’au terme du générique final), des plus évidentes aux plus cryptées, mais jamais au détriment du scénario: “Avant tout, nous nous sommes assurés que l’histoire tenait la route, ce n’est qu’après que nous avons pensé à ses différents niveaux, explique Chris Buck. Les animateurs qui travaillaient sur le film ont apporté la plupart des références, parfois limpides, parfois plus difficiles à trouver. Un exemple: sur Pocahontas, je supervisais l’animation de “Grand-Ma Willow”. Elle apparaît dans l’arrière-plan d’une des scènes, mais bonne chance pour la trouver…” (rires)

Quant à l’histoire, si elle fait l’économie des princesses comme de la romance, par trop traditionnelles, elle s’inscrit dans la lignée des productions maison: “Ce film parle d’une personne qui doit trouver le courage de poursuivre ses rêves et ses vœux, relève Fawn Veerasunthorn. Nous voulions célébrer cette étincelle qui se trouve en chacun de nous, et qui nous donne du courage dans les périodes de doute.” “Ça renvoie à un thème qui est là depuis le début et qui vaut pour toutes les générations, à savoir qu’aucun pouvoir n’est plus puissant qu’un vœu sincère qui vient du plus profond de votre cœur”, renchérit Chris Buck. Quelque chose comme la synthèse de la philosophie dispensée par Disney et ses héritiers depuis un siècle? “Pour moi, Walt a apporté de l’espoir, de la joie et des personnages inspirants au monde, conclut le réalisateur. Je mesure combien ses films m’ont inspiré quand j’étais enfant: pensez à ces personnages auxquels on peut s’identifier quand on connaît des moments difficiles, que ce soit Pinocchio ou Mowgli s’aventurant dans la jungle. Je me suis toujours identifié à eux, et j’ai toujours su que si Pinocchio pouvait survivre à la baleine, je pouvais sans problème surmonter mes problèmes du jour. Disney a su parler à tout le monde, c’est là que réside son génie: avoir fait des films qui pouvaient vraiment aider les gens et les inspirer.

Wish (Asha et la bonne étoile)

Soixante-deuxième long métrage Disney, Wish consacre aussi le centenaire du studio. Un anniversaire célébré dignement, le film jouant la carte de l’hommage et des citations innombrables, de Blanche-Neige à Peter Pan, tout en veillant à les mettre au goût technologique du jour. L’histoire se déroule à Rosas, un royaume enchanté dont le souverain, Magnifico, a le pouvoir d’exaucer les vœux de ses sujets. Quand Asha lui demande du haut de ses 17 ans d’accéder au souhait de son grand-père, le monarque dévoile cependant sa vraie nature. Et la jeune fille de s’en remettre à sa bonne étoile, Star, pour s’accrocher à son rêve d’infléchir le cours de l’Histoire, et revoir un jour un monde heureux… Un message qui ne mange pas de pain, pour un film d’aventures dans la tradition musicale des productions Disney, hybride réussi traduisant aussi l’évolution d’un studio désormais plus inclusif, et procédant à une redistribution des rôles, héroïnes féminines versus tyran masculin, au carrefour d’un héritage prestigieux et de l’air du temps…

De Chris Buck et Fawn Veerasunthorn. Avec les voix françaises d’Océane Demontis, Lambert Wilson, Isabelle Adjani. 1 h 42. Sortie: 29/11. ***1/2

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