Tolérance et vivre ensemble pour la 18e édition du festival du Cinéma Méditerranéen

Scène du film Of Fathers and Sons de Talal Derki © Festival du Cinéma Méditérranéen

Depuis son lancement en 1989, le succès du Festival Cinéma Méditerranéen de Bruxelles ne se tarit pas: véritable aventure humaine à vivre du 30 novembre au 7 décembre 2018, le « Med » propose cette année plus d’une soixantaine de films.

Après avoir fait entendre les voix des femmes lors de sa précédente édition, le « Med » met à l’honneur la jeunesse et ses défis en Méditerranée en abordant des thèmes tels que l’homosexualité, le décrochage scolaire, l’intégration dans la société ou sur le marché de l’emploi. Au programme: plus de 60 films (fictions, documentaires, courts métrages) ainsi que des concerts, des soirées, des ateliers d’éducation à l’image, des débats ou encore un marché méditerranéen qui livrera cette année, des saveurs inégalées aux couleurs méditerranéennes.

Véritable vitrine du cinéma méditerranéen, le festival se veut aussi un symbole de la culture pour tous, sans distinction d’âge, de genre, d’origine ou de milieu social. Reflet de la multiculturalité bruxelloise, il se déploie dans quatre cinémas emblématiques de Bruxelles: Botanique, Bozar, Aventure et Palace.

En guise d’ouverture, l’avant-première du film Carmen & Lola, de la réalisatrice Arantxa Echevarría emmènera les spectateurs dans une communauté gitane de la banlieue de Madrid où Carmen, au destin de mère au foyer déjà tracé, rencontre Lola, une gitane lesbienne qui rêve de liberté et d’université.

À voir en clôture et déjà primé à la Mostra de Venise, Tel Aviv on Fire dévoile avec humour et légèreté le quotidien de Salam, un acteur palestinien obligé de traverser chaque jour un check point entre Jérusalem et Ramallah en plein conflit israélo-palestinien.

Compétition

Huit films en compétition internationale concourent pour différents prix dont le Grand Prix, le Prix du Jury Jeune, le Prix Cineuropa, le Prix de la Critique et le Prix du Public. Parmi eux, Fatwa de Mahmoud Ben Mahmoud, film de vengeance où Brahim Nahdour, Tunisien installé en France, retourne à Tunis pour enterrer son fils Marouane mort dans un accident de moto. Doutant de la thèse de l’accident, il découvre que Marouane militait au sein d’une organisation salafiste et décide de mener une enquête pour identifier les personnes responsables de son endoctrinement.

Ode à la fureur de vivre de la jeune génération, la programmation du Med met en lumière 20 films sur la réalité vécue par les jeunes en Méditerranée ainsi que les défis auxquels ils font face. Amal est un documentaire de Mohamed Siam qui, pendant 5 ans, a suivi le parcours d’une jeune fille en quête identitaire qui cherche à se construire dans une société dominée par les hommes dans une Egypte post-révolution.

La section Panorama du Med offre quant à elle 17 films indépendants ou à petit budget qui ne trouvent pas leur chemin dans les salles de cinéma conventionnelles. L’occasion de découvrir Pour vivre heureux, où deux jeunes Bruxellois Amel et Mashir vivent leur amour secrètement jusqu’au jour où la famille de celui-ci décide de l’unir avec sa cousine également amie d’Amel. Un récit contemporain d’amoureux maudits multiprimé lors du dernier FIFF.

Un Focus Maroc, à l’occasion de l’hommage rendu aux productions culturelles marocaines par Wallonie Bruxelles International, propose Au temps où les arabes dansaient, un documentaire de Jawad Rhalib qui interroge sur le fascisme islamiste, rejoint dans la section MeDoc du festival par Les charbons ardents, qui lui retrace l’évolution de plusieurs adolescents issus de milieux différents dans les collèges techniques en France. La projection est suivie d’un débat en présence de la réalisatrice Hélène Milano, avec comme problématique, la lutte contre l’exclusion dans un système scolaire qui perpétue les inégalités au lieu de les combattre. Of Fathers and Sons de Talal Derki est quant à lui, une immersion rare, bouleversante, sans complaisance ni jugement, au coeur d’une famille djihadiste de père en fils.

Un voyage musical entre Europe de l’Est, Balkans et Liège est proposé dès le 30 novembre avec Le Balkazar Projet suivi le 1er décembre par une réunion de cinq artistes qui confrontent l’art du DJing à celui des cordes classiques. Pour clôturer cette semaine riche de soirées et concerts, DJ Mixsoup proposera un mélange entre funk afro, percussions tropicales, hip-hop et arabic grooves. De quoi conclure la 18e édition du festival en beauté.

Emilie Petit

Festival du cinéma méditerranéen, du 30/11 au 7/12 à Bruxelles. www.cinemamed.be

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