Dans Sous le vent des Marquises, François Damiens et Salomé Dewaels composent un duo père-fille qui ne manque pas d’inventivité malgré ses défauts.
Alain quitte sans crier gare le plateau de son dernier film où il interprète Brel pour rejoindre sa fille alors qu’il se sait malade. “C’est casse-gueule” de toucher à Brel, constate Alain. On ne lui donnera pas tort. Sous le vent des Marquises s’applique à dresser le portrait touchant d’un père comédien et d’une fille qui a grandi sans lui. Ils se retrouvent grâce au recours à la fiction et se parlent grâce aux mots des autres. Mais si ces retrouvailles sont traitées avec une certaine inventivité, le film nous égare dans sa mise en scène fictive des adieux à la scène du chanteur, qui plombe le récit et focalise l’attention. On préférera se concentrer sur la partition déployée par la jeune Salomé Dewaels (lire son portrait), qui entraîne ailleurs François Damiens, lui faisant exposer ses failles.
