Dans un quartier dévasté de Damas, même un tir de roquette ne peut pas faire changer d’avis le père de Zeina, 14 ans: l’homme refuse obstinément de fuir la guerre et ne tolère aucun commentaire de la part de sa famille. Mais les murs béants et les trous dans le plafond sont libérateurs pour Zeina, qui entre en contact par cette voie avec un voisin de son âge et profite de la vue sur la ville. L’adolescente saisit l’occasion de s’évader dans son imagination débordante, avec pour résultat des scènes de réalisme magique ou absurdes. Avec les meilleures intentions du monde, la réalisatrice Soudade Kaadan tente de transcender une réalité atroce avec une touche de poésie, de fantaisie et de féminisme. Mais le film s’avère trop maladroit, trop évident, trop dilué et trop sentimental pour convaincre.
