Critique | Cinéma

MaXXXine: Ti West poursuit sa trilogie (future tétralogie?) horrifique avec Mia Goth

3,5 / 5
3,5 / 5

Titre - MaXXXine

Genre - Horreur

Réalisateur-trice - De Ti West.

Casting - Avec Mia Goth, Elizabeth Debicki, Moses Sumney.

Durée - 1 h 44

Nicolas Clément
Nicolas Clément Journaliste cinéma

Avec MaXXXine, Ti West poursuit la trilogie entamée avec X et Pearl, avec Mia Goth en survivante-aspirante vedette.

« Hollywood is a killer. » Avec MaXXXine, l’habile réalisateur américain Ti West clôture son impeccable trilogie horrifique emmenée par Mia Goth. Inaugurée en 2022 par le méticuleux et poisseux X, qui lorgnait ostensiblement le cinéma violent d’un Tobe Hooper (Massacre à la tronçonneuse) en trucidant une équipe de film venue tourner un porno dans une ferme isolée du Texas à la fin des années 70, celle-ci s’était offerte l’an dernier avec Pearl un prequel camp et baroque, plastiquement séduisant, qui faisait des œillades joliment insistantes à un certain âge d’or hollywoodien (Le Magicien d’Oz en tête).

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Situant son action à Los Angeles, au mitan des années 80, le troisième volet de cette vénéneuse saga s’avance aujourd’hui en compagnie de la seule survivante de X, Maxine Minx (Mia Goth, donc, toujours aussi époustouflante). Aspirante actrice devenue vedette de films pour adultes, cette dernière y décroche enfin le rôle de ses rêves au moment où un mystérieux tueur sadique est occupé à traquer les starlettes d’Hollywood, des indices sanglants menaçant de dévoiler le sombre passé de Maxine…


Truffée de références cinéphiles (à Psychose, Chinatown, Angel, Body Double…), MaXXXine, fable à l’humour joyeusement corrosif sur l’envers malade de la célébrité, louvoie avec beaucoup de savoir-faire entre pastiche malin et fétichisation stylée. Travaillant ouvertement des motifs bibliques et religieux, Ti West s’amuse à y dépeindre Los Angeles en ville définitive du péché dont les vices et les excès sont autant de glaviots crachés au visage de l’Amérique bigote et puritaine. Le diable puissamment chevillé au corps, Maxine s’y impose en héroïne badass aux motivations troubles, étoile éclaboussée de sang d’un slasher réjouissant qui fleure bon l’amour du cinéma déviant. À l’heure de coucher ces lignes, il n’est pas exclu que, dans un futur plus ou moins proche, un quatrième film vienne prolonger la trilogie.

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