Les mémoires pré-posthumes de Terry Gilliam

Terry Gilliam. © Sonatine/Super 8

Terry Gilliam, l’ex-Monty Python, réalisateur de Bandits, bandits, Brazil, L’armée des 12 singes, Las Vegas Parano ou plus récemment L’Imaginarium du docteur Parnassus, publie aujourd’hui ses mémoires pré-posthumes « gilliamesques ».

Le co-fondateur des Monty Python, à qui l’on doit la réalisation de Sacré Graal, revient sur sa carrière dans un livre « truffé d’illustrations, de photos et d’anecdotes inédites », dixit Sonatines et Super 8, éditions sous lesquelles sont publiées les mémoires du réalisateur qui déclare être devenu cinéaste « pour acquérir les profondes blessures émotionnelles et spirituelles dont (son) enfance outrageusement heureuse (l)’a si cruellement privé. » Un petit coup d’oeil sur le documentaire Lost in la Mancha, making of du film maintes fois avorté de Gilliam sur les aventures de Don Quichotte, permet de comprendre que son souhait est probablement devenu réalité.

Parmi quelques-unes des anecdotes les plus étonnantes révélées dans son livre, le réalisateur, notamment connu pour avoir réalisé les séquences animées des films des Monty Python, raconte qu’« une partie de la violence dans (ses) animations venait de (sa) frustration à ne pas pouvoir (s)’exprimer aussi clairement que tous les autres. » Gilliam, le seul américain de la folle bande anglaise -naturalisé anglais depuis quelques décennies- pensait en effet faire tâche avec ses attitudes américaines grossières. Ces animations pour le moins hallucinantes ont également tapé dans l’oeil d’un certain Stanley Kubrick qui cherchait à l’époque un animateur pour certaines séquences dessinées dans Orange Mécanique. Malheureusement, le timing n’était pas bon pour Gilliam qui a donc dû refuser l’opportunité.

Gilliamesque: Mémoires pré-posthumes nous apprend aussi comment l’idée de Brazil est venue à Gilliam alors qu’il visitait la nouvelle attraction de Disneyland, Pirates des Caraïbes, avec un ami journaliste afin d’en faire la critique. « Quand nous sommes arrivés à l’endroit spécial où les personnalités entrent, on nous a dit que le chef de la sécurité devrait descendre avec nous pour examiner mes longs cheveux, écrit-il dans un extrait repris par le magazine Rolling Stone. Alors que j’attendais, j’ai jeté un coup d’oeil à la porte d’entrée et je me suis rendu compte, pour la toute première fois, qu’il y avait du fil barbelé tout autour. » Le réalisateur, qui compare Disneyland à un Auschwitz subliminal, se voit alors interdire l’entrée à cause de sa coupe de cheveux. « L’idée de Brazil est née de plusieurs moments différents d’extrême aliénation et celui-ci en fait définitivement partie. »

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Gilliamesque: Mémoires pré-posthumes, aux éditions Sonatines et Super 8.

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