Après l’épatant Jusqu’à la garde, Xavier Legrand revient avec un drame pesant, peu convaincant.
Il y a cinq ans, le Français Xavier Legrand faisait une entrée fracassante dans la réalisation avec Jusqu’à la garde, un drame sur le divorce qui prenait la forme d’un thriller oppressant. Aujourd’hui, Legrand tente à nouveau d’associer le pur cinéma de genre à un drame pesant, mais le résultat est bien moins convaincant.
Cette histoire de deuil, de perte et d’une relation père-fils sévèrement gangrenée -entre un petit prince de la mode parisienne et son géniteur récemment décédé, installé au Canada et qu’il n’a pas vu depuis 20 ans- penche dangereusement vers le cinéma d’exploitation à cause d’un rebondissement à mi-parcours si abrupt et agressif qu’on hésite à appeler Child Focus. Le tout est joué avec beaucoup de dévouement et mis en images sobrement mais efficacement. Mais la prochaine fois, on veut moins d’horreur et plus de Chabrol. Ou l’inverse.
