Le cinéaste français Alain Resnais est décédé

Sabine Azema et Alain Resnais © DR
FocusVif.be Rédaction en ligne

Le cinéaste Alain Resnais est décédé samedi soir à Paris. Il avait 91 ans. Le réalisateur avait réalisé son premier long-métrage en 1959 avec Hiroshima mon amour. Cinéaste prolifique, on lui dit notamment Providence (1977), Mon oncle d’Amérique (1980), Mélo (1986), Smoking/No Soking (1993) ou encore Aimer, boire et chanter, dernier film qu’il a réalisé.

Cinéaste de la mémoire et de l’imaginaire, éclectique et inclassable, Alain Resnais a marqué l’histoire du cinéma français d’oeuvres majeures dont les premières ont symbolisé la période de renouveau qu’a été la Nouvelle vague.

Dans ses quelque vingt longs métrages, écrits souvent par des écrivains réputés comme Marguerite Duras, Alain Robbe-Grillet ou Jorge Semprun, il n’a cessé d’explorer les liens entre l’image et l’écriture, renouvelant constamment son champ d’inspiration.

Né le 3 juin 1922 à Vannes (Morbihan), Alain Resnais s’inscrit, après des études secondaires inachevées, à l’Institut des hautes études cinématographiques à Paris (Idhec), en 1943. Il débute comme monteur, puis se tourne vers le film d’art. Van Gogh (1946), Guernica (1950), Gauguin (1951), Les statues meurent aussi (1953), couronnés dans de nombreux festivals, assurent la réputation de documentariste de Resnais, confirmée de façon éclatante par Nuit et brouillard (1955), une évocation des camps de la mort nazis.

Les récits éclatés et la poésie insolite de ses premiers long métrages, Hiroshima mon amour (1958) et L’année dernière à Marienbad (1961) surprennent le public et la critique. Muriel (1962) et La guerre est finie (1966), méditations sur la mémoire, la guerre et l’engagement, affirment la singularité et le talent du cinéaste. Il signe ensuite, avec Providence (1976), une subtile réflexion sur la création littéraire, saluée unanimement comme un chef-d’oeuvre.

Son film en deux volets, Smoking/No smoking (1993), une histoire à options avec sa muse Sabine Azéma, reçoit l’Ours d’argent à Berlin et cinq César – les prix attribués par la profession en France -, ainsi que le prix Louis-Delluc.

Ensuite Alain Resnais innove avec une étonnante fraîcheur d’esprit pour mettre en scène une comédie en chansons (On connaît la chanson en 1997), puis l’adaptation d’une opérette de 1925, Pas sur la bouche (2003).

Son film, Coeurs, comédie à la tonalité mélancolique et onirique sur le thème de la solitude, a remporté le Lion d’argent de la mise en scène au Festival de Venise 2006.

Après trois ans d’absence, il avait repris en 2009 le chemin des studios pour tourner Les herbes folles, une réflexion pleine de fantaisie sur le désir avec Sabine Azéma et André Dussolier. Il a ensuite encore tourné Vous n’avez encore rien vu (2012) et Aimer, boire et chanter (2014), présenté à la Berlinale et qui sort en salles le 26 mars en France.

D’abord marié avec Florence Malraux, la fille d’André Malraux, il partageait depuis la fin des années 80 la vie de Sabine Azéma, qu’il a épousée en 1998.

L’affichage de ce contenu a été bloqué pour respecter vos choix en matière de cookies. Cliquez ici pour régler vos préférences en matière de cookies et afficher le contenu.
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content