Titre - Il Boemo
Réalisateur-trice - De Petr Václav
Casting - Avec VojtĔch Dyk, Barbara Ronchi, Elena Radonicich.
Durée - 2 h 20
Compositeur bohémien né à Prague en 1737, Josef Mysliveček, dit “Il divino Boemo”, était promis au métier de meunier comme son père. Mais son amour de la musique le conduit plutôt en Italie où, après quelques années de vie précaire, il connaît la gloire grâce à ses opéras. Admiré de son vivant par le jeune Mozart, sur qui il exerce une indéniable influence, il meurt, malade et désargenté, à 43 ans puis tombe rapidement dans l’oubli.
Le réalisateur franco-tchèque Petr Václav lui avait déjà consacré un documentaire, Confessions d’un disparu, en 2015. Il revient aujourd’hui sur sa vie, son œuvre et ses frasques par le biais de la fiction. Il Boemo démarre véritablement en 1765, dans une Venise très libertine et mélomane, où Mysliveček peine à percer en dépit de son talent. Mais sa liaison avec une femme de la cour l’amène bientôt à caresser son rêve et composer un premier opéra. C’est le début d’une ascension qui se joue bien évidemment sur scène mais aussi dans le secret des alcôves, entre succès grandissant et conquêtes sexuelles… Ce n’est pas le moindre mérite de ce film exécuté sans aucune lourdeur académique de nous faire découvrir la musique, au carrefour du baroque et du classique, de Josef Mysliveček. Mais derrière le subtil portrait en clair-obscur d’un artiste passionné, c’est aussi à la peinture de toute une époque, riche en jeux d’influence et peu amène avec la condition des femmes, que s’adonne Petr Václav. Le geste est assuré et la reconstitution sans faille.
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