Holmes sweet Holmes, le détective bientôt de retour

McKellen, Linney et Parker pour la promotion du film Mr. Holmes © REUTERS
Sophie Deprez Stagiaire

Dans Mr Holmes, en salles dès le 22 juillet prochain, le célèbre détective maintenant à la retraite revient sur une affaire qu’il n’a jamais résolue. Le tout en déconstruisant les mythes qui l’entourent.

Caché dans un coin de sa tête sommeille une affaire qu’il n’a jamais résolue. Mr Holmes est un film de Bill Condon (Gods and Monsters) avec Ian McKellen (la trilogie du Seigneur des Anneaux), Milo Parker (Robot Overlords) et Laura Linney (Love Actually), adapté du livre de Mitch Cullin Les Abeilles de Monsieur Holmes.

L’histoire se passe en 1947. Le fameux Sherlock Holmes a 93 ans. Depuis longtemps à la retraite, l’ancien habitant de Baker Street vit anonymement dans une ferme du Sussex avec une gouvernante et son fils, un petit détective en herbe. Mais cette quiétude n’est pas ce qu’elle semble. Une affaire vieille de 30 ans jamais résolue hante le vieil Holmes. Seuls quelques fragments de souvenirs subsistent encore et refont parfois surface: une altercation avec un époux en colère, un lien profond mais mystérieux avec son épouse fragile, des abeilles… Si son légendaire pouvoir de déduction n’est plus intact, et si Watson n’est plus là, rien ne le dissuadera pourtant de se lancer dans l’ultime enquête de sa longue carrière.

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Le tout en déconstruisant avec humour les mythes créés de toute pièce autour des exploits du maître, par les compte-rendu exagérés de son compère Watson. Pas de célèbre deerstalker (son fameux chapeau) donc; ni de pipe (il préfère le cigare) dans le Mr Holmes que campera le talentueux Ian McKellen.

Dès le 22 juillet dans nos salles obscures, le détective devra affronter son passé pour découvrir la vérité.

Un personnage immortel

Holmes sweet Holmes, le détective bientôt de retour
© Special Collections Toronto Public Library

Mr Holmes est loin d’être la première adaptation des romans de Arthur Conan Doyle à l’écran. Déjà à l’époque du cinéma muet, le détective avait eu droit à une vingtaine de court-métrages dont la majorité est aujourd’hui perdue. C’est à cette période que l’acteur et metteur en scène William Gillette lui fait fumer une pipe calebasse. La tendance s’installe; c’est désormais avec cet accessoire que le héros sera le plus souvent représenté, alors que ce type de pipe n’est jamais mentionné dans les livres.Le cinéma se met à parler et les séries de films adaptés parfois très librement commencent à avoir leur « Holmes » attitré. Plus question de changer d’acteur à chaque long métrage; Sherlock sera désormais le même à chaque apparition. Arthur Wontner interprète le détective britannique des années 1930 dans une série de cinq films. Cette fois-ci, il incarne un Holmes proche de celui décrit par Conan Doyle.

Holmes sweet Holmes, le détective bientôt de retour
© CC

Profitant de l’interruption des productions européennes pendant la seconde guerre mondiale, le cinéma américain prend la relève pour le compte de Sherlock Holmes. L’acteur Basil Rathbone campe un Sherlock prompt à répéter inlassablement sa réplique culte « élémentaire, mon cher Watson », pourtant absente des écrits de Conan Doyle. C’est ainsi les traits de caractères que prête les films à Holmes s’éloigne un encore des romans d’origine. La série de films s’apparente de plus en plus à une série B et laisse rapidement place à une adaptation à la télévision. Les séries télévisées à épisodes de 30 minutes connaissent un grand succès aux Etats-Unis et au Royaume-Unis. Les épisodes sont rarement des adaptations des nouvelles de Arthur Conan-Doyle mais qu’importe. Ce vieux nom à l’origine irlandais renfermait désormais une légende solide.

Ce qui n’empêche pas de le malmener avec humour dans des parodies aussi bien russes, vénézuéliennes, brésiliennes et canadiennes, qu’américaines et britanniques.

Nouveaux visages

60 ans et 60 adaptations plus tard, Sherlock Holmes prend un nouveau visage au cinéma à partir du Sherlock Holmes à succès du réalisateur Guy Ritchie (Snatch). En 2011 sort le deuxième opus du réalisateur britannique: Sherlock Holmes: Jeu d’ombres.

Robert Downey Jr y incarne un Holmes plutôt dandy représenté avec des accessoires librement inspirés de ceux des nouvelles de Conan Doyle. Mais cette fois, il est plus gentleman, plus dynamique et encore plus excentrique et drogué que celui du livre. Le premier volet est une réussite aussi bien artistique que commerciale, totalisant 524.028.679$ de recettes au box-office mondial. Le deuxième n’est pas aussi bien reçu par la critique ni les spectateurs et récolte moitié moins de recettes.

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L’image de Sherlock Holmes continue son évolution à l’écran. La série télévisée Sherlock, produite par la BBC à partir de 2010, met en scène l’acteur Benedict Cumberbatch dans le rôle d’un Sherlock Holmes des temps modernes. Du jamais vu! Le détective se sert de téléphone portable et d’internet pour résoudre ses enquêtes. Chaque épisode de la série est construit autour d’un des romans de Conan Doyle, que la prod’ a librement remanié pour créer une nouvelle intrigue.

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Et comme le succès fait toujours des jaloux, la chaîne américaine CBS n’a pas attendu longtemps avant de produire à son tour une nouvelle adaptation télévisée autour de Sherlock Holmes. Moins fine que sa cousine de la BBC, Elementary repousse d’un cran les limites de la ressemblance entre les livres et les adaptations à l’écran. Sherlock Holmes y est aussi transposé à l’époque actuelle, mais cette fois-ci c’est une femme qui joue le rôle du Dr Watson, ancien chirurgien reconverti en compagnon de cure de désintoxication.

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Pour les plus fidèles aux romans, le très prochain Mr Holmes de Bill Condon se chargera de renouer avec une représentation plus traditionnelle du détective torturé et de son univers.

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