Critique | Cinéma

Friedkin Uncut: conversation avec le réalisateur de L’Exorciste

3,5 / 5
© National
3,5 / 5

Titre - Friedkin Uncut

Genre - Documentaire

Réalisateur-trice - Francesco Zippel

Casting - Avec William Friedkin, Francis Ford Coppola, Quentin Tarantino

Sortie - Disponible sur Mubi

Durée - 1 h 48

Jean-François Pluijgers
Jean-François Pluijgers Journaliste cinéma

Francesco Zippel signe un documentaire où s’épanche le réalisateur culte William Friedkin.

The French Connection, The Exorcist, Sorcerer, To Live and Die in L.A., et jusqu’à Killer Joe: William Friedkin a réalisé certains des films hollywoodiens les plus marquants de ces 50 dernières années. D’où l’intérêt incontestable de ce documentaire, consistant pour l’essentiel en une longue conversation avec le cinéaste, relevée des témoignages de collègues -Philip Kaufman, qui fut son camarade de lycée à Chicago, Francis Ford Coppola, l’un de ses pairs du Nouvel Hollywood, Quentin Tarantino ou autre Wes Anderson-, de collaborateurs, et de nombreux acteurs de ses films, d’Ellen Burstyn à Matthew McConaughey.

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Choix discutable, Francesco Zippel n’aborde que les réussites majeures de Friedkin, n’évoquant pas plus Jade que Rules of Engagement notamment. Cette réserve posée, ce Friedkin Uncut s’avère tout à fait passionnant, l’auteur de Cruising étant un conteur hors pair, dont le regard aiguisé sur le cinéma est assorti d’anecdotes croustillantes plus ou moins fameuses -sur la course-poursuite en mode ciné-vérité de The French Connection (“C’était trop dangereux, je ne le referais pas aujourd’hui”) comme sur le casting de Jason Miller à la place de Stacy Keach dans The Exorcist (“son bout d’essai, c’était un don du dieu du cinéma”), par exemple- et de ses punchlines de fort en thème et en gueule.

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En ressort un (auto)portrait fulgurant, celui d’un cinéaste ayant su concilier comme peu d’autres son attachement indéfectible au réalisme et sa propension à pousser toujours les curseurs au maximum, l’une des clés d’une œuvre dont l’urgence ne s’est jamais démentie, pas plus que la singularité d’ailleurs. Ou, comme le chante on ne peut plus justement Iggy Pop sur le générique de fin, “a real wild one”.

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