Festivals d’automne

Kristen Stewart dans Personal Shopper d'Olivier Assayas © DR
Jean-François Pluijgers
Jean-François Pluijgers Journaliste cinéma

Brussels Cinema Days, Cinémed, Peliculatina: les événements cinéphiles se bousculent sur les écrans de la capitale. Générique…

Festival du Cinéma Méditerranéen

Du 02 au 09/12

Seizième édition pour le Festival du Cinéma Méditerranéen, apparu en 1989 et se voulant depuis espace de dialogue et d’échange entre le Nord et le Sud, ainsi qu’entre les populations d’origines diverses à Bruxelles, films, mais aussi débats, expositions, concerts et jusqu’à un marché à l’appui. Se déployant entre le Botanique, Bozar et le cinéma Aventure, le « festival le plus pimenté de Bruxelles » propose une sélection panachant auteurs confirmés et cinéastes en devenir. Parmi les premiers, Emir Kusturica, à qui il revient d’ouvrir le Cinémed 2016 avec On the Milky Road, un film exubérant découvert à la Mostra de Venise. Le réalisateur serbe y renoue avec l’essence de son cinéma, situant dans un village reculé de la ligne de front des Balkans une histoire d’amour extravagante, conte de fées baroque marqué du sceau de la folie et d’une imagination débridée. Incontournable également, Fai bei sogni, du vétéran italien Marco Bellocchio, film d’ouverture de la dernière Quinzaine des Réalisateurs, une oeuvre virtuose combinant géographie intime et Histoire d’un demi-siècle sur les pas d’un homme hanté par les blessures de l’enfance. Egalement remarqués lors du dernier millésime cannois, Tour de France du Français Rachid Djaïdani envoie le rappeur Sadek et Gérard Depardieu sur les routes de l’Hexagone, tandis que le Clash de l’Egyptien Mohamed Diab réunit dans le huis clos d’un fourgon de police des manifestants de convictions politiques et religieuses différentes. Côté découvertes, on guettera avec un intérêt tout particulier Chevalier, de la réalisatrice grecque Athina Rachel Tsangari, auteure de l’étonnant Attenberg, mais encore Go Home, de la réalisatrice libanaise Jihane Chouaib, avec l’irrésistible Golshifteh Farahani dans le rôle principal, parmi d’autres. On s’en voudrait, enfin, de ne pas évoquer une imposante section documentaire -judicieusement baptisée « Medoc »- où l’excellent A Syrian Love Story du Britannique Sean McAllister côtoie Mr Gaga sur les pas d’Ohad Naharin de l’Israélien Tomer Heymann, qui a suivi le chorégraphe pendant huit ans, ou encore la production belge Molenbeek: génération radicale? de Chergui Kharroubi et José-Luis Peñafuerte…

www.cinemamed.be

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Brussels Cinema Days

Du 30/11 au 04/12

Changement d’appellation pour les Bozar Cinema Days, qui deviennent Brussels Cinema Days et mettent à l’honneur, 25 ans du programme Media oblige, le cinéma européen. La formule reste pour sa part peu ou prou identique et propose, cinq jours durant, une vingtaine de films, en majorité inédits. Parmi ceux-là, Noces, le nouvel opus du cinéaste belge le plus connu des amateurs de ballon rond, Stephan Streker (Le monde nous appartient), un film précédé d’une flatteuse réputation, glanée notamment sur les écrans du festival de Toronto, et présenté en ouverture de la manifestation. Suivront, dans le désordre, Personal Shopper, d’Olivier Assayas, errance sublimée par la présence de Kristen Stewart, et par ailleurs prix de la mise en scène lors du dernier festival de Cannes, United States of Love récit polyphonique au féminin du Polonais Tomasz Wasilewski, prix du scénario à la Berlinale, Dogs du cinéaste roumain Bogdan Mirica, ou encore The Last Summer, de l’Espagnole Leire Apellaniz López. Le programme comporte par ailleurs un large volet rétrospectif, avec un hommage au réalisateur slovaque Dusan Hanák, venu introduire Pictures of the Old World et Paper Heads, mais aussi la présentation de la version restaurée de La Promesse des frères Dardenne, 20 ans après sa sortie, ou une reprise du Toto le héros de Jaco Van Dormael, ce dernier donnant également une master class. A noter, enfin, que les Brussels Cinema Days accueilleront le European Film Forum, en présence notamment de Peter Aalbaek Jensen, le fondateur de Zentropa et producteur des films de Lars von Trier…

www.bozar.be

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Peliculatina

Du 29/11 au 04/12

Les « nouvelles frontières », envisagées dans un sens pluriel, constituent le thème central de la cinquième édition de Peliculatina, le festival du cinéma latino-américain et ibérique organisé par la Maison de l’Amérique latine au Vendôme, à Flagey et aux Galeries. La Ciénaga entre el Mar y la Tierra, du Colombien Carlos del Castillo, et Neruda, brillant antibiopic que consacre le Chilien Pablo Larraín (No, El Club) au poète, encadrent une programmation d’une trentaine de titres répartis en une demi-douzaine de sections (Jeunes, Regards au féminin, Historique, Politique, Más taquilleras et Cortos). Parmi ceux-là, Que Horas Ela Volta? de la cinéaste brésilienne Anna Muylaert, dont on avait pu apprécier The Second Mother,La memoria del agua, du Chilien Matías Bize, l’auteur de La vida de los peces, Montanha, subtile chronique adolescente du Portugais João Salaviza remarquée à Venise, mais aussi Desde allá du Vénézuélien Lorenzo Vigas, en une rare opportunité de découvrir le film ayant obtenu le Lion d’or lors de la Mostra 2015. Soit, inscrite dans la réalité de Caracas, l’histoire d’Armando, un prothésiste dentaire affichant la petite cinquantaine, et Elder, un ado des rues, dont la relation, d’abord tarifée, va évoluer vers quelque chose de plus intime. Un argument inspirant à Vigas une oeuvre âpre et crue conjuguant solitude, désir et rapports de classes, et devant son titre (De loin, en français) à la distance émotionnelle et physique maintenue en toute circonstance par son protagoniste central, incarné par un stupéfiant Alfredo Castro, l’acteur fétiche de… Pablo Larrain.

www.peliculatina.be

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