Critique | Cinéma

Drive-Away Dolls: une réalisation en solo manquée d’Ethan Coen

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Titre - Drive-Away Dolls

Genre - Comédie

Réalisateur-trice - Ethan Coen

Casting - Avec Margaret Qualley, ­Geraldine Viswanathan, Matt Damon.

Sortie - En salles le mercredi 3 avril 2024

Durée - 1 h 24

Sans son frère Joel comme coréalisateur, Ethan Coen semble avoir perdu la formule de la réussite avec Drive-Away Dolls.

Ethan Coen sans Joel? C’est un peu comme The Dude sans White ­Russian. Hélas, les frères derrière The Big Lebowski, No Country for Old Men et Fargo se sont séparés il y a quelques années. Depuis Joel, l’aîné, a marqué des points, décrochant notamment plusieurs nominations aux Oscars avec The Tragedy of Macbeth (2021), sa lecture étonnamment sombre de la tragédie de Shakespeare, avec ­Denzel ­Washington et sa propre épouse Frances ­McDormand. Ethan s’est lui échauffé en solo avec un documentaire très moyen, Trouble in Mind (2022), sur le héros musical de son enfance, Jerry Lee Lewis. Son premier long métrage de fiction, ce Drive Away Dolls qu’il a écrit avec sa femme Tricia Cooke, ne semble pas être un film pour lequel The Dude enlèverait sa robe de chambre.

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Thriller et comédie y alternent pour suivre les aventures de Jamie et Marian, deux lesbiennes qui se retrouvent avec des personnages peu recommandables à leurs trousses quand elles mettent accidentellement la main sur une valise au contenu mystérieux. Malgré ce pitch joyeusement anarchique typique des Coen, le résultat est peu convaincant. Miley Cyrus fait un caméo en artiste moulant des pénis de célébrités en plâtre, Matt Damon se glisse dans la peau d’un politicien conservateur et on n’a jamais compté autant de blagues autour des godemichés dans un film hollywoodien, alors que celui-ci dure à peine 80 minutes. Le rythme cahote, avec des changements de ton brutaux. Margaret Qualley, dans le rôle de Jamie, semble dépourvue de toute « vis comica ». Quant aux plans de restaurants, de motels, de ruelles et de bars lesbiens, ils sont sympathiques, mais on voit bien que la direction de la photographie n’a pas été confiée au collaborateur habituel des Coen, Roger Deakins.

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