Pourquoi le film Karate Kid Legends a perdu son combat

L’évocation du maître Miyagi ou l’apparition de Daniel LaRusso ne suffisent pas à sauver Karate Kid Legends, sixième opus de la franchise.

Sixième opus de la célèbre franchise, Karate Kids Legends avait du potentiel pour séduire les amateurs d’arts martiaux, et pas que. On vous explique pourquoi il fait plutôt un flop.

Karate Kids: Legends

Film d’arts martiaux de Jonathan Entwistle. Avec Ben Wang, Jackie Chan, Ralph Macchio, Sadie Stanley. 1h34.
La cote de Focus: 1,5/5

On croyait la franchise morte et enterrée après l’insipide opus de 2010 avec Jaden Smith, mais Karate Kid, à l’instar de ses valeureux protagonistes, se relève toujours d’un mauvais coup. La célèbre saga d’arts martiaux a d’abord fait son come-back grâce au petit écran, avec la série Cobra Kaï, qui reprenait les héros (et les acteurs) du premier film pour une suite  bourrée de combats et de nostalgie. De sa création sur YouTube Premium à son renouvellement sur Netflix, elle a fait un véritable carton, au point de motiver Sony à retenter l’aventure sur les grandes toiles. Voici donc Karate Kid Legends, sixième opus de la franchise et troisième tentative de reboot. Démarrant en Chine, le film suit cette fois-ci la trajectoire de Li Fong, jeune prodige du kung-fu contraint de déménager à New York pour accompagner sa mère. Très vite, il fait la rencontre de Mia et de son père Victor, tous les deux aux prises avec des malfrats locaux adeptes de… karaté. Forcément.

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Si la première demi-heure du long métrage fait un brin illusion –Li y joue le rôle du coach auprès du père de Mia afin de le préparer à un combat de boxe clandestin– le récit a hélas tôt fait de retrouver le schéma convenu des anciens Karate Kid. Et le film de livrer une énième copie à base de tournoi à remporter, de techniques secrètes et d’ex-copain violent. Mécanique et sans surprise, Legends se repose sur un fan-service stérile, comme si l’évocation du maître Miyagi ou l’apparition de Daniel LaRusso suffisait à combler son manque criant de savoir-faire.

Le plus dommageable est que la base du scénario n’était pas dépourvue de potentiel. En suivant le point de vue d’un adolescent chinois fraîchement débarqué aux Etats-Unis, Legends aurait pu singulariser son récit en évoquant le déracinement des expatriés, ou au moins s’amuser des différences dogmatiques entre le kung-fu et le karaté. Mais Li Fong n’a rien d’un immigré: il parle un anglais parfait, porte des sweatshirts amples et des Converse, mange des hot-dogs et écoute du hip-hop. «Tu es plus new-yorkais que moi», lui lance Mia, comme si le film était conscient de son entreprise de lissage culturel. Pour la singularité, on repassera.

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