Ni chaînes ni maîtres, le premier long métrage de Simon Moutaïrou, plonge dans l’enfer de l’esclavage en isle de France, l’actuelle île Maurice.
Ni chaînes ni maîtres, le premier long métrage réalisé par Simon Moutaïrou (scénariste de Boîte noire, Goliath…), tend vers un cinéma au confluent de l’auteurisme et du mainstream en s’appuyant sur un sujet fort: l’histoire d’un esclave qui fuit l’enfer d’une plantation de canne à sucre en isle de France (actuelle île Maurice) au XVIIIe siècle, devenant ainsi un « marron » traqué par ses anciens maîtres pour avoir brisé ses chaînes…
Très classique dans son déroulé, un peu trop déclamé, ce survival empreint de réalisme magique séduit d’abord par sa maîtrise jamais surexplicative, parfois même sensorielle et immersive. Moutaïrou y filme l’île Maurice comme un paradis perdu, théâtre d’une fierté confisquée puis retrouvée, mais s’égare hélas peu à peu dans des maladresses inutilement démonstratives.