Le film de la semaine : Austin Butler campe le King comme personne dans Elvis
Titre - Elvis
Genre - Biopic
Réalisateur-trice - Baz Luhrmann
Casting - Austin Butler, Tom Hanks, Olivia DeJonge
Durée - 2h39
Elvis Presley vu par le réalisateur de Moulin Rouge et Gatsby notamment: la proposition était sans conteste prometteuse. En dépit de sa longueur excessive, le résultat s’avère à la hauteur des attentes, la rencontre entre le feu sacré du premier et l’esthétique exubérante du second faisant des étincelles. Pour raconter l’histoire du King, Baz Luhrmann adopte un point de vue original, celui du colonel Tom Parker (Tom Hanks, méconnaissable), qui n’était pas plus colonel qu’il ne s’appelait Parker, individu à la réputation peu flatteuse qui fut son manager exclusif doublé d’un escroc notoire. Et ce dernier de retracer la vie du chanteur natif de Tupelo (Austin Butler, épatant), à compter du jour où il le découvrit lors du Louisiana Hayride pour ne plus le lâcher. Le reste appartient à l’Histoire, l’irrésistible ascension suivie de hauts et de bas, et jusqu’à l’inexorable déclin -“ The show must go on”, quel qu’en soit le prix, précepte adopté par Parker et beaucoup d’autres… De la musique, des paillettes et un destin qui se consume, Luhrmann est assurément là dans son élément. Dans la première partie du film surtout où, s’appuyant sur une mise en scène glamour et inventive, il réussit à traduire lumineusement l’impact ravageur qu’allait avoir Elvis sur l’Amérique puritaine, bien aidé par Austin Butler, littéralement possédé par son personnage. Si la suite est plus convenue, rejouant notamment l’immuable partition “sex and drugs and rock’n’roll”, le réalisateur échappe toutefois au piège du wikibiopic, réussissant à restituer la magie du King et à s’insinuer derrière le clinquant de la reconstitution pour dévoiler l’homme, et embrasser dans un même élan le rêve américain et son revers.
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