Clôture du festival Millenium: un réalisateur palestinien reçoit l’Objectif d’Or

Stagiaire Le Vif

La 5e édition du festival international du film documentaire s’est clôturée dimanche 9 juin dans le studio 4 de Flagey. Grand vainqueur de cette édition, le documentaire palestinien A World Not Ours, qui a séduit tant les membres du jury que le public.

Le palmarès

Coup de coeur de cette année, A World Not Ours réalisé par le Palestinien Mahdi Fleifel remporte l’Objectif d’Or, premier prix du festival. Et comme si ça ne suffisait pas, le réalisateur repart avec le prix du jury. Un film qui fait donc l’unanimité. Mahdi Fleifel dresse le portrait de trois générations vivant dans un camp de réfugiés, au sud du Liban. Dans son documentaire, il met en lumière les conditions de vie difficiles que vivent les réfugiés. Ces conditions, le réalisateur les connait puisqu’il a lui-même grandi dans ce camp. Pour témoigner de la situation dans les années 1980 et 1990, Mahdi Fleifel utilise des images d’époque filmées par son père. « Il s’agit d’une représentation frappante de la situation de ce camp de réfugiés palestiniens à travers une construction intelligente d’histoires humaines, avec leurs anxiétés, leurs peurs et leurs espoirs », a déclaré le jury pour justifier son choix.

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A world not ours from Festival Millenium on Vimeo.

A la deuxième place, on trouve le documentaire The Road to Silverstone, réalisé par Johan Eriksson qui rafle l’Objectif d’Argent. Le Prix des droits de l’homme est décerné à Silvina Landsman pour son film Soldier/Citizen. C’est le documentaire Le Capitaine et son pirate qui est récompensé par le Prix Spécial du Jury. Andy Wolf met en images la prise d’otage d’un cargo allemand en pleine mer par des pirates somaliens. Le réalisateur place la rencontre entre le capitaine du bateau et le chef des pirates au coeur de son documentaire.

The Reluctant Revolutionary, réalisé par Sean McAllister remporte quant à lui le Prix de La Trois ainsi qu’une Mention Spéciale du Jury « pour l’engagement courageux de son récit de la révolution yéménite raconté avec empathie ». Jaan Tootsen repart avec le Prix des Européens pour son film The New World et le prix de la SCAM et du journal Le Soir ont été remis au projet de web-documentaire Emergency Exit de Lieven Corthouts.

Trois films, trois univers

Au cours de la semaine, nous avons visionné trois réalisations qui n’ont reçu aucun prix, certes, mais méritent d’être évoquées. Jeudi, le festival a projeté le film C’était mieux demain d’Hinde Boujemaa, qui retrace le parcours sinueux d’Aida, une Tunisienne mère de quatre enfants, pendant et après la Révolution. Alors que les foules se déchainent dans les rues, Aida tente de garder la tête hors de l’eau. Squats, alcool, prison, son quotidien est imprévisible. Très vite, Aida comprend que le nouveau régime ne la sortira pas de sa misère. Ses espoirs sont réduits à néant. Hinde Boujemaa propose un portrait poignant d’une femme en perte de repères. Les confessions d’Aida et de son fils handicapé contrastent avec des scènes de rue, témoignant d’une Tunisie en plein bouillonnement. Par moment, quelques défauts techniques viennent titiller les yeux et les oreilles mais le tact de la réalisatrice les fait vite oublier. Un documentaire réalisé avec respect.

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Samedi, deux documentaires roumains étaient au programme. Le premier, 24 seaux, 7 souris, 18 ans (2012) de Marius Iacob dresse le portrait d’un couple de charbonniers roumains. Chaque jour, Imre et Piroska allument la radio dans l’espoir d’avoir gagné à la loterie, leur passe-temps favori. Ils s’inspirent de leur quotidien pour élaborer des combinaisons de chiffres. Seaux de charbons, souris, âge de leur fille, le couple ne laisse rien au hasard. Mais leur vie paisible est perturbée par la venue de touristes prêts à dégainer leurs appareils pour immortaliser une tranche de vie de ces paysans. C’est un portrait touchant et tendre que nous propose Marius Iacob. Pendant 30 minutes, le spectateur entre dans la sphère intime d’Imre et Piroska. Il découvre un couple vivant dans la plus grande simplicité et qui ne dialogue que par combinaisons de chiffres. Le résultat est plutôt surprenant.

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Le deuxième film roumain, Hors des sentiers battus de Dieter Auner nous emmène dans le nord de la Transylvanie. Dieter Auner a filmé pendant un an le quotidien d’une famille de bergers roumains. Dans un monde en pleine mutation, la famille Creta doit s’adapter. Les effets de la mondialisation se font de plus en plus sentir sur leur mode de vie traditionnel. Entre la coupe des moutons et la fabrication des fromages, les bergers n’ont pas une minute de répit. Dieter Auner n’a pas souhaité réaliser un film sur cette famille. Son objectif était de s’intégrer dans la communauté. Pari réussi puisqu’au fil des images, il semble devenir lui-même un membre de la famille.

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Plus d’informations sur http://www.festivalmillenium.org/fr

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