
Clap de fin pour Jean Jacques Rousseau, cinéaste de l’absurde
Le réalisateur belge, né à Courcelles, est décédé hier soir. Il était dans le coma depuis le 15 juillet, après s’être fait renverser par une voiture.
Discret sur sa vie privée, Jean Jacques Rousseau a toujours défendu les films à petit budget, avec des acteurs non professionnels. Réalisateur passionné, il a réalisé près de 41 films. Autodidacte, il alternait courts, moyens et longs métrages. La vidéo, le 8 et le 16 mm, le noir et blanc et la couleur. A titre d’exemples : « L’étrange histoire du professeur Igor Yaboutich », « Le diabolique docteur Flak », « L’histoire du cinéma 16″… Pas de scénarios ni de mise en scène prédéfini, le réalisateur utilise l’improvisation comme seul fil rouge. « Je ne sais pas si je suis un marginal. Je suis un type d’avant-garde. Je suis un incompris. On commence à comprendre les films que j’ai fait dans les années 70. Les films que je fais maintenant, on les comprendra dans vingt ans » confiait-il.
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Jean-Jacques Rousseau a connu son heure de gloire en 2004, grâce au documentaire « Cinéastes à tout prix » de Frédéric Sojcher. Une production qui dévoile le travail des réalisateurs Jean-Jacques Rousseau, Max Naveau et Jacques Hardy. Toujours affublé d’une cagoule noire, il ne dérogera pas à la règle lors de la présentation du documentaire au festival de Cannes, où il gravira les marches avec sa célèbre cagoule sur la tête. Se cacher le visage pour lui était une manière de se protéger, des médias notamment. Il dira « Je suis comme les indiens. Si on prend mon image, on prend mon âme. Je suis possédé par les forces obscures« .
Le 15 juillet dernier, à la suite d’une altercation survenue dans un café de la place des Trieux à Courcelles, un jeune conducteur avait foncé sur un groupe de personnes. Hospitalisé dans un état proche de la mort, Jean-Jacques Rousseau n’a jamais repris connaissance. Il est décédé hier soir dans son lit d’hôpital.
Annalena Meyer-freund
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