Critique | Cinéma

Bâtiment 5: après le succès des Misérables, Ladj Ly ne convainc pas

© le pacte

Titre - Bâtiment 5

Réalisateur-trice - De Ladj Ly

Casting - Avec Anta Diaw, Alexis Manenti, Aristote Luyindula.

Durée - 1 h 43

Nicolas Clément
Nicolas Clément Journaliste cinéma

Quatre ans après son polar sous haute tension Les Misérables, Ladj Ly reste dans la banlieue française, mais change de perspective dans Bâtiment 5.

On sent, chez Ladj Ly, une ambition un peu à la David Simon, le créateur de The Wire. Quatre ans après Les Misérables, qui encapsulait la réalité de la banlieue française dans un polar sous haute tension, il réinvestit peu ou prou le même cadre mais en changeant sensiblement la perspective dans Bâtiment 5 (qui s’est longtemps appelé Les Indésirables). Situant son action dans la ville fictive de Montvilliers (mais impossible de ne pas penser à nouveau à Montfermeil), le film s’intéresse à Haby, une jeune femme très impliquée dans la vie de la commune, au moment où elle découvre le nouveau plan de réaménagement de son quartier. Mené en sous-main par Pierre Forges, pédiatre propulsé maire du jour au lendemain, il prévoit la démolition de l’immeuble où Haby a grandi. Avec d’autres habitants, celle-ci se lance alors dans un bras de fer contre la municipalité et affiche ses propres ambitions pour la communauté…

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À nouveau scénarisé en compagnie de Giordano Gederlini, Bâtiment 5 convoque plusieurs visages déjà croisés dans Les Misérables (Alexis Manenti, Steve Tientcheu, Jeanne Balibar). Plus politique et moins brûlot, le film est aussi, hélas, plus schématique et moins finaud. Ladj Ly, qui raffole de plans aériens inutilement tape-à-l’œil, peine en effet à y insuffler autre chose que ses bonnes intentions, délivrant une œuvre assez lourdement scolaire et démonstrative. Sur le vivre-ensemble, les vicissitudes du pouvoir et l’espoir d’un nouvel élan militant, il est capable de bien mieux que cet objet choral maladroit, en criant déficit de complexité.

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