Anima 2013: focus sur la journée de mardi

Stagiaire Le Vif

Vendredi dernier s’ouvrait la 32e édition du festival Anima, festival international du film d’animation. L’occasion pour les petits comme pour les grands de découvrir le genre.

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Cinquième jour de projections au Festival Anima. Après la projection de Pinocchio vendredi dernier pour la cérémonie d’ouverture, des centaines de personnes ont poussé les portes des studios de Flagey. Plusieurs films seront projetés jusque ce dimanche 17 février. De la musique, des expositions et des rencontres rythmeront également le festival dans la joie et la bonne humeur. Hier après-midi, les visiteurs étaient nombreux à se bousculer aux portillons, avides de découvrir une alléchante programmation qu’on vous propose de revoir en vue.

Les enfants loups, Ame & Yuki Le programme de l’après-midi s’ouvre avec Les enfants loups, Ame & Yuki. La salle est pleine à craquer et les enfants trépignent sur leurs sièges. Le film devait initialement être projeté en version française mais les aléas techniques forcent à le faire en V.O. japonaise sous-titrée. Déception pour les plus petits qui ne savent pas encore lire, mais pas de crainte, ce n’est pas pour autant qu’ils quittent la salle. Venu tout droit du Japon, le film raconte l’histoire d’une jeune fille, Hana, qui tombe amoureuse d’un étudiant solitaire qui se révèle être un homme-loup. L’homme-loup donne à la jeune fille deux enfants, Ame et Yuki, qui sont moitié humains, moitié louveteaux. Après le décès du père, la famille vit pendant un certain temps à Tokyo avant de déménager à la campagne afin de préserver leur secret. Les deux enfants-loups devront, en grandissant, choisir quelle nature leur correspond le mieux afin de trouver leur place dans le monde avide d’étiquettes qui les entoure. Tout au long du long-métrage, on entend un brouhaha constant produit par l’exaltation des plus petits. Ils se rejoignent tous pour dire à quelle point ils ont bien aimé le film. Chez les plus grands, les avis sont plus disparates. Même si la plupart l’ont apprécié, certains le trouvent un peu fleur bleue. C’est vrai que le réalisateur Mamoru Hosoda est encore loin de l’univers de son confrère japonais Hayao Miyazaki (Princesse Mononoke, Le voyage de Chihiro, Le château ambulant). Les petits bijoux cinématographiques de ce dernier ont eu tendance à nous plonger dans un univers plus sombre et fortement engagé. Mais Hosoda joue pour un public plus jeune. Une chose est sure, il suffit de jeter un coup d’oeil sur les notes offertes par le public aux enfants-loups pour comprendre que le film a de fortes chances de remporter le prix du public Anima pour la catégorie long-métrage. Il sera projeté de nouveau vendredi soir vers 21h30.

Frankenweenie Après un bref détour au stand des crêpes, les enfants reviennent s’installer dans leur siège afin de découvrir le film suivant. Avec Frankenweenie, Tim Burton nous emmène dans un univers décalé bien loin de celui de Hosoda mais certes, tout aussi poétique. C’est sous l’égide de Disney que Tim Burton a décidé d’adapter son court-métrage Frankenweenie (1984) en film d’animation. Pas de surprise: l’adaptation en dessin animé est une vraie réussite qui s’inscrit dans la même veine que L’étrange Noël de monsieur Jack. Le film raconte l’histoire de Victor Frankenstein qui vit avec son chien Sparky jusqu’au jour où ce dernier meurt écrasé par une voiture. Fervent passionné des sciences, Victor décide de tout faire pour ramener son fidèle compagnon à la vie et lui redonne la vie grâce à l’électricité. Il ne se doute pas alors des nombreux ennuis que cela va lui causer… On retrouve dans Frankenweenie tous les ingrédients de l’univers Burton. Le public rit à coeur joie: c’est un succès.

Best of Shorts 4 Ecran noir, c’est la fin de la séance et la salle se vide. Il est 18h et les enfants rentrent chez eux, l’esprit léger et contents de leur après-midi cinéma. Devant l’entrée, la file se transforme et la moyenne d’âge grimpe à 30 ans. Fini les films pour enfants, place à présent à la séance de court-métrages. Le festival Anima propose tout au long de la semaine six séances de « shorts » qui seront notés par un jury en fin de semaine. Les projections sont consacrées à des films d’école mais aussi professionnels venus du monde entier. Celle de ce mardi est consacrée au deuxième cas de figure. Le public de la salle se prend vite au jeu: chacun prépare son bic, prêt à noter chacun des film. La séance s’ouvre avec une magnifique symphonie de légumes et d’objets invraisemblables jouant de la musique afin d’appeler Le printemps. Elle se poursuit pas un court-métrage chinois qui surprend plus d’une personne par son caractère décousu et insondable, tout comme son titre: Some Actions Which Haven’t Been Defined Yet in the Revolution. Pas de panique, le public reprend ses esprits avec How Dave & Emma got pregnant, un film néerlandais qui arrache plus d’un fou rire aux spectateurs et qui raconte les péripéties d’un couple qui désire plus que tout avoir un enfant mais n’y arrive pas. On reste dans le registre hilarant avec Monsieur l’assassin X, l’histoire tendre de Linda, une petite fille rejetée par tout son entourage et qui habite une ville traumatisée par un tueur en série. Un soir, elle surprend un étrange personnage portant un sac-à-dos duquel pend un bras et va vite se lier d’amitié avec lui. Le bal des court-métrages se poursuit avec It’s Raining. Sur un fond musical français du début du siècle dernier, le film raconte l’histoire d’un petit garçon au coeur de la 1e guerre mondiale en Russie. Un film poignant et amère qui va laisser pantois le public pendant quelques secondes qui précèderont une déferlante vague d’applaudissements. Afin d’apaiser les esprits et de redonner le sourire aux gens, la séance se poursuit avec Chinti, l’histoire d’une fourmi qui rêve de construire une réplique une Taj Mahal et qui y consacrera toute sa vie. Best of Shorts 4 se clôture en beauté avec Edmond était un âne. Edmond est un petit employé qui travaille au services des archives d’une grande société. Personnage sans histoire, il mène une vie presque normale jusqu’au jour où ses collègues lui jouent un tour et posent un bonnet d’âne sur la tête. Edmond découvre alors sa véritable nature… d’âne. Cette fable traite de la différence et l’indifférence tout en finesse et poésie. Un vrai petit bijou qui laisse pensifs les spectateurs qui quittent à présent la salle. Dehors, une foule attend l’ouverture des portes pour O Apóstolo. Si les petits étaient venus nombreux au festival l’après-midi, l’affluence du soir n’a rien à leur envier.


O Apóstolo Le film espagnol est interdit aux moins de 16 ans et cela intrigue une grande partie des spectateurs qui se demandent bien la raison. Bien que sur le programme, O Apóstolo soit considéré comme un thriller et un film d’animation, on a du mal à imaginer que le mélange des deux puisse offrir un résultat convaincant. Une fois le public installé, le film débute par une brève présentation en présence du réalisateur espagnol Fernando Cortizo. Située sur le chemin de Santiago de Compostelle, l’histoire est celle d’un voleur évadé de prison, Ramón, qui gagne un lointain village pour récupérer un butin caché. C’est un vrai cauchemar qui l’attend sur place autour d’un inquiétant clergé, une kyrielle d’esprits errants et des disparitions mystérieuses. Le résultat de la fusion entre le film d’horreur et d’animation est plutôt réussi. La preuve: les dizaines de mains crispées sur les fauteuils pendant certaines scènes du film.




Pour ceux qui souhaiteraient réitérer l’expérience ou découvrir le cinéma d’animation, le festival Anima se poursuit toute la semaine au studios de Flagey. Asura ou encore The King of Pigs sont à l’affiche ce mercredi et seront accompagnés de plusieurs conférences. Vous trouverez le programme complet et les horaires sur le site.

Alba Salto (Stg)

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