3e jour à Venise: Le Lido prend l’eau…

© Epa

Des hôtesses tentant de colmater, à l’aide de parapluies dérisoires, les brèches béantes du Star Style Lounge aménagé sur la piscine de l’Excelsior, et transformé pour le coup en radeau de la Méduse; des badauds marinant dans la pataugoire encerclant le Casino sous le regard médusé de carabiniers réfugiés dans leurs combis…: le Lido offrait, vendredi, un spectacle inédit, conséquence d’un déluge soudain tel qu’on n’en voit guère sous ces latitudes.

Assez, en tout état de cause, pour provoquer un mini-vent de panique et contraindre tout un chacun à éprouver son sens de l’improvisation, qui face à une salle de presse fermée pour cause d’inondations, qui face aux parasols jouant la fille de l’air; qui encore devant des espaces VIP livrés aux éléments déchaînés -on n’oubliera pas de sitôt une rencontre avec Tran Anh Hung que l’on ne saurait mieux qualifier que de chahutée.

A l’exact opposé, sommes toutes, de son Norwegian Wood, qui arpente tout en retenue les territoires intimes dévoilés par Haruki Murakami dans Tokyo Blues, en un film d’une beauté mortuaire. Le blues de Tokyo, c’est aussi ce qui avait inspiré à Sofia Coppola le mémorable Lost in Translation, auquel semblent empruntés les meilleurs moments de son Somewhere, en sus d’une ouverture résumant magistralement le propos d’un film qui tourne en rond. Vous avez dit Nowhere?

Jean-Francois Pluijgers

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