Critique | BD

La BD de la semaine: Lettres à Blue Bird, memory trip dans le milieu artistique

Lettres à Blue Bird, un récit épistolaire au stylo bille et aux feutres à alcool.
Olivier Van Vaerenbergh
Olivier Van Vaerenbergh Journaliste livres & BD

Avec Lettres à Blue Bird, Pig Paddle Mannimarco signe un récit épistolaire qui remonte le fil des souvenirs.

Lettres à Blue Bird

De Pig Paddle Mannimarco. Editions FRMK, 104 pages.

La cote de Focus: 3,5/5

La drôle d’oiselle que voilà, assise dans un train qui l’emmène à Glomar, écrit des lettres à Blue Bird, un vieil ami, visiblement du temps de leurs études artistiques, de qui elle ne reçoit jamais de réponse. Un récit épistolaire drôle, désabusé, un peu aigri –«Parfois, j’invite Jean-Marc. Il dit du bien de mes peintures mais son avis ne vaut pas grand-chose, il a pas assez d’amis pour se permettre d’en froisser une»– mais aux abords joyeux, rempli de souvenirs de fêtes, de résidences, de vernissages, de vacances à Glaglaland…

Joyeux, vraiment? A mesure que le paysage défile et que les souvenirs s’écrivent, la réalité, passée et présente, se fait plus crue, plus trouble et plus toxique: leur milieu artistique n’était pas si cool que ça… Pig Paddle Mannimarco réalise un «memory trip» au stylo à bille et aux feutres à alcool, entre règlement de comptes et fausse légèreté, déroutant et psyché.

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