Critique | BD

La BD de la semaine: Hors scène de Jon McNaught, une histoire de masques et d’émancipation

Hors scène de Jon McNaught raconte le quotidien du jeune David, qui entre dans l’adolescence.
Olivier Van Vaerenbergh
Olivier Van Vaerenbergh Journaliste livres & BD

La BD Hors scène de Jon McNaught raconte ce moment compliqué entre l’enfance et l’âge adulte, à travers le regard du jeune David.

L’Anglais Jon McNaught est un auteur de BD et un «adulescent» comme les autres. Il est fasciné par ce moment, diffus, où l’enfance, peu à peu, laisse percer l’âge adulte, cette adolescence souvent compliquée au cours de laquelle on change de goûts, de plaisir, d’amis, d’humeurs et de masques. Sauf que Jon McNaught le raconte comme personne, à travers le quotidien et le regard du jeune David.

En scène, avec la troupe de son collège, il doit apprendre à devenir Aslan, un imposant Dieu lion, mais Hors scène, il doit composer avec celui qu’il était, et celui qu’il est en train de devenir. Une histoire de masques et d’émancipation parfaitement au diapason de l’esthétique mélancolique et tendre de l’auteur d’Automne et L’Eté à Kingdom Fields: son trait gras, son dessin rond, ses bichromies et son découpage entre petites cases et grands moments font à nouveau des merveilles. Un moment suspendu, à l’image de sa formidable narration qui, elle aussi, prend le temps d’arrêter le temps.

Hors scène

De Jon McNaught. Dargaud. 112 pages.

La cote de Focus: 4,5/5

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