Critique | BD

La BD de la semaine: Dix secondes, être ado dans les années 1990

Dans Dix secondes, Max de Radiguès multiplie les clins d’oeil aux ados des années 1990.
Olivier Van Vaerenbergh
Olivier Van Vaerenbergh Journaliste livres & BD

Avec sa nouvelle BD Dix secondes, Max de Radiguès signe un petit plaisir adulescent et mélancolique.

Dix secondes

de Max de Radiguès. Editios Casterma, 120 pages.

La cote de Focus: 4/5

C’est une jeunesse pareille à celle vécue par beaucoup de Belges francophones ados dans les années 1990: l’ennui à l’école, les bières, les joints et parfois une ecsta entre copains, les jeux vidéo, les mauvaises fréquentations, les parents saoulants. Et puis, cette pente douce et presque inoffensive vers le coté obscur qu’empruntent bien des garçons, plus paumés que méchants, comme Marco, qui ne se sent vivre qu’en dépassant les limites. Ne fût-ce qu’un peu, ne fût-ce que de dix secondes…

Mario Kart, cannettes de Jup, posters de Nirvana, tee-shirts de Korn, soirées (ratées) au Palladium ou Thalassa à la télé… Max de Radiguès multiplie les références et les clins d’œil souvent drôles à cette génération et à cette bande de jeunes qui était sans doute au moins un peu la sienne. Un petit plaisir mélancolique et adulescent que les lecteurs de son fanzine Ketje avaient déjà pu découvrir en noir et blanc et en morceaux, mais qui prend tout son sens –et toute sa densité– en couleurs et sur près de 120 planches, bien moins légères que prévu.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content